Le montant des recouvrements fiscaux a atteint en 2007, 8,79 milliards de dinars dans la wilaya de Blida. La plate-forme industrielle et commerciale dans cette wilaya, en pleine expansion, appelle de grands moyens en matière de gestion de son assiette fiscale. Cette préoccupation, est mise en exergue dans une intervention de Chaabane Slimani, directeur des impôts de la wilaya de Blida, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la wilaya. Le sujet de la gestion de l'information liée au fisc est remis d'actualité, notamment en privilégiant l'aspect communicatif entre les services concernés et le contribuable. Le premier responsable de la direction des impôts est rassurant, quand il évoque les dossiers du contentieux: «Nous sommes là pour débloquer des situations litigieuses et promouvoir les activités, et en aucun cas nos actions ne visent le contraire», précise-t-il. Des assertions qu'il corrobore, d'ailleurs, par les statistiques: «En 2005, sur les 4000 à 5000 requêtes reçues, annuellement au contentieux, il y avait 1466 requêtes en instance; en 2007 sur approximativement le même chiffre, il n'y en a que 196 dossiers en instance.» En réponse à une question portant sur l'explosion des marchés informels, le conférencier parlera de la difficulté de cerner ce fléau tout en précisant que la coordination des efforts tend à l'efficacité en matière de lutte contre ce phénomène. Ce point, précisément, de l'appréciation du directeur régional des impôts, pose la problématique du manque en effectifs quantitativement non proportionnels à la densité des activités, mais le manque de structures de régulation est aussi à déplorer. Des projets de création de CDI (Centre des impôts) et des Cdpi (Centre de proximité des impôts), butent toujours sur l'épineux problème du foncier. Depuis 2005, plus de 93 entreprises sur le territoire de la wilaya sont inscrites sur le fichier national des fraudeurs et le déficit en matière de recouvrement fiscal est encore estimé à plus de 90 milliards de dinars. C'est dire combien que ces chiffres astronomiques, reflétant la complexité de ce dossier, doivent être pris au sérieux dans le contexte décisionnel. Il va sans dire que beaucoup reste à faire et le rapprochement de l'administration des acteurs de la société ne sera pas, non plus, un pas de trop.