Une modification des structures lors du prochain congrès risque de créer des dissidences au sein du parti. Rien ne presse au niveau du FLN qui fait sienne la citation «qui va doucement va sûrement». La révision du règlement intérieur ne sera pas au menu du congrès extraordinaire, prévu pour le mois d'avril prochain. Les changements annoncés dans les structures organiques seront ainsi gelés. «La question des modifications n'est pas tranchée pour le moment et dépendra du climat du conseil national», affirme une source proche de la direction. Pourtant, le secrétaire général du parti n'a pas exclu une révision des statuts, lors de l'installation des commissions permanentes. «Après consultation des membres de l'instance exécutive, nous procéderons à l'installation des groupes de travail qui devront discuter de la vie organique du parti, de son programme politique et, peut-être, d'une révision des statuts et règlement intérieur», a affirmé M.Belkhadem. Un groupe de travail a été installé pour prendre en charge l'élaboration de la nouvelle mouture organique du parti. Or, le vieux parti a revu ses calculs. La conjoncture actuelle n'est pas favorable pour s'aventurer dans une telle opération. Surtout qu'il se prépare au rendez-vous de la présidentielle. Un événement qui demande une forte mobilisation de toutes les forces du parti. Au lieu de verser dans la bataille des changements, le parti se focalise beaucoup plus sur le renforcement de ses rangs. Ce qui explique justement pourquoi le parti n'est pas très motivé par cette idée. Effectivement, une modification des structures lors du prochain congrès extraordinaire pourrait créer des dissidences au sein du parti. «Dans le cas où le conseil national parvenait à un consensus sur les résolutions et les objectifs du parti, nous n'introduiront pas de changements», a expliqué notre interlocuteur en affirmant que le changement pourrait avoir des conséquences sur la base. Le même avis est partagé par un autre membre de l'instance exécutive. «Le moment n'est pas opportun pour revoir les structures du parti», affirme ce responsable. Certes, le règlement intérieur mérite une révision, explique-t-il, mais le moment n'est pas propice. «Si on touche à la composition des instances du parti, cela risque de poser un problème et même de créer de nouveau des divergences», argumente-t-il. Selon lui, il serait préférable de reporter cette question après l'élection présidentielle. Une fois la campagne achevée, le parti aura largement le temps de se réorganiser. Parmi les changements prévus, on citera l'allégement des structures de base. Le parti ne cache pas son intention d'alléger ses structures qui sont très lourdes. Le conseil national à lui seul compte quelque 520 membres. «Nous avons des difficultés à réunir le conseil national», avoue ce membre de la direction politique. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle le parti a décidé de jumeler le conseil national et le congrès extraordinaire. «On ne peut pas faire déplacer les membres à deux reprises», a-t-il affirmé. D'une pierre, deux coups, le FLN tiendra son congrès extraordinaire au lendemain du conseil national.