Le mot d'ordre de grève n'a pas eu l'écho escompté à Béjaïa. Ce mot d'ordre a été différemment apprécié au niveau des différents secteurs. Autant il a fortement touché l'éducation, à savoir les adjoints de l'éducation qui ont récemment rejoint la coordination, autant il a peu touché le corps enseignant qui s'est distingué par son indifférence. Certaines communes ont aussi massivement répondu à l'appel tandis que dans le secteur de la santé, une perturbation est perceptible du fait que les praticiens spécialistes ont massivement souscrit au mot d'ordre de grève de trois jours. Partout ailleurs, l'activité est restée normale. Même si le mouvement de grève a été convaincant, il reste que sa durée s'est présentée comme un handicap. Ses répercussions ont été jugées trop lourdes pour la bourse des fonctionnaires. Celles-ci ajoutées à la menace du chef du gouvernement, le tour est joué pour donner un suivi très timide à Béjaïa. L'Union des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) de Béjaïa, partie prenante du mouvement, a réussi le pari de mobiliser les travailleurs au mot d'ordre de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique pour «la préservation du pouvoir d'achat, l'ouverture du dialogue avec les syndicats et la révision de la nouvelle grille des salaires», entre autres. L'Unpef de Béjaïa a appelé à «réhabiliter les corps communs et les intégrer dans le statut particulier du secteur».