A la base de leurs revendications, le problème de leur statut professionnel. Environ, huit cents marins pêcheurs observent, depuis samedi dernier, un mouvement de grève bloquant ainsi l'activité du port de pêche - La grenouillère - de Annaba. A la base de leurs revendications non satisfaites il ressort le problème majeur de leur statut professionnel. Ces équipages de plus de 120 unités de pêche entre autres chalutiers, sardiniers et petits métiers, exigent également, d'après nos sources, que la rente journalière soit équitablement répartie entre eux et le propriétaire de l'embarcation. Les armateurs refusent sèchement cet état d'esprit illogique, selon eux. Nos représentants syndicaux des marins pêcheurs persistent, à leur tour, pour défendre leurs intérêts. C'est ce qui a fait que le port de pêche de Annaba est complètement déserté par les gens de la profession et est paralysé par une grève. Les syndicalistes revendiquent un minimum de protection sociale surtout que l'activité du port de pêche est livrée à une anarchie totale à défaut d'une prise en charge de ce secteur. D'ailleurs, les syndicalistes s'interrogent sur l'utilité du séminaire organisé à Alger par la tutelle sur le développement de l'économie de la pêche. Ces séminaires se suivent et se ressemblent quant à la politique à adopter pour faire sortir le secteur de sa léthargie ainsi que pour couvrir le champ d'investissement.