Les maîtres-assistants et les professeurs et docents ont donné leur aval pour le durcissement de la contestation. Les syndicats autonomes sont déterminés à poursuivre leur action de protestation. Mêmes causes, mêmes objectifs: faire aboutir leurs revendications. Ils ont décidé d'unir leurs forces pour constituer «un puissant pôle syndical» afin de faire front aux nouvelles donnes sociales qui s'imposent. La Coordination des douze syndicats autonomes ainsi que l'intersyndicale de la Fonction publique ont décidé d'accorder leurs violons pour engager des actions communes. C'est ce qu'a annoncé, hier, le Pr Djidjeli, porte-parole des deux syndicats de la santé, à savoir les maîtres-assistants (Snmasm) et les professeurs et docents (Snpdsm), lors d'une assemblée générale tenue au Cpmc du CHU Mustapha-Bacha. Ces derniers font partie de la coordination. «L'intersyndicale qui regroupe sept syndicats autonomes se mobilise avec la coordination. Nos prochaines actions de protestation vont converger», a-t-il lancé. Les syndicalistes, soutenus par leur base, sont plus que jamais décidés à arracher leur droits «légitimes» et créer une «force syndicale» pour faire pression sur les pouvoirs publics. D'ailleurs, les 600 maîtres-assistants et professeurs et docents présents à l'assemblée, qui a vu la présence d'un huissier de justice et l'avocat Meziane Ali, ont tous donné leur aval pour le durcissement de la contestation. Une autre grève dont la forme et la date seront arrêtées prochainement, a été votée en plus du boycott du ministre de la Santé. Un sit-in a également été organisé par ceux-ci devant l'administration de l'hôpital. Avant de faire l'évaluation du débrayage national de trois jours décrété par la Coordination, les représentants syndicaux sont revenus sur la plainte déposée par le département de Amar Tou contre les quatre syndicats du secteur. Le Pr Noureddine Zidouni, président du Snpdsm, convoqué lundi par le tribunal d'Alger, a indiqué que la justice a ordonné l'arrêt de la grève verbalement. Et Maître Meziane de préciser qu'«une décision de justice n'est exécutoire qu'après notification et une sommation d'exécution, ce qui n'est pas le cas pour le syndicat et donc cette décision n'est pas encore exécutoire». Il ajoute que «le Snpdsm n'est pas en porte-à-faux avec la loi s'il n'exécute pas le verdict de la justice». Pour les maîtres-assistants, la décision de justice leur a été notifiée, ajoute-t-il. Selon le Pr Djidjik, président du Snmasm: «Le jugement est tombé lundi à 16 heures», précise-t-il et de poursuivre que «les maîtres-assistants sont en assemblée et ils ont voté une autre grève». Pour les grévistes, le débrayage dans la santé a été très bien suivi à Alger, la mobilisation était très forte à l'ouest du pays notamment à Oran et Tlemcen. A Sétif et Tizi Ouzou, les différentes structures de santé ont été paralysées. «A Constantine et Annaba, le suivi de la grève n'a pas été aussi important que nous l'aurions voulu.» Quant à l'application de la grille des salaires, ils estiment que c'est un leurre et refusent le statut particulier tel que présenté par la Fonction publique. Enfin, ils annoncent qu'un avant-projet de statut des hospitalo-universitaires avec la création d'un syndicat sont en préparation.