Quant au pourquoi de la révision, M.Azzi a déclaré que la Constitution renferme diverses contradictions qu'il faudra rattraper. Le président de la cellule de la réconciliation nationale, Marouane Azzi, a affirmé, hier, lors d'une table ronde organisée au Forum d'El Moudjahid, que «c'est au peuple algérien de trancher quant aux changements qui seront apportés à la Constitution». Il a noté, cependant, que la Constitution actuelle ne contient pas de textes déterminant par quelle voie doit passer la validation du projet d'une éventuelle révision. Cela dit, deux voies sont possibles: le vote par les membres du Parlement ou le référendum. Quant au pourquoi de la révision, M.Azzi, a déclaré que la Constitution renferme diverses contradictions qu'il faudra rattraper. La plus importante de ces contradictions, selon l'interlocuteur, est une confusion dans le régime politique même du pays. Le système en Algérie, si on en croit ses propos, n'est ni présidentiel ni parlementaire. Il a ajouté que «le système parlementaire n'est pas fait pour l'Algérie». La nouvelle Constitution devra donc adapter ses textes pour être conformes au système présidentiel. Il cite un autre argument en faveur de cette révision, à savoir, le Code de la famille. Ce texte a été révisé en 2005 mais il ne trouve pas un cadre dans l'actuelle Constitution. M.Azzi a, en outre, cité la divergence entre les prérogatives du président de République et celles du chef du gouvernement. C'est par ces lacunes et bien d'autres que le conférencier a évoqué la nécessité de revoir la Constitution. Pour sa part, Ramdane Taghrib, représentant du Parti des travailleurs, a soutenu que les raisons qui nous poussent à réviser la Constitution sont nettement suffisantes. Il s'est d'ailleurs posé la question sur toute la controverse qui entoure la question. «Revoir les textes de la Constitution n'est pas spécifique à l'Algérie, cela se fait partout dans le monde» a-t-il commenté. Il a ajouté que les changements qui se font dans les secteurs sociaux et économiques doivent être accompagnés par les changements allant avec en matière de législation. Il a en outre insisté pour que soit orienté le débat sur une question de fond à savoir «quelle Constitution pour quel objectif» au lieu de tourner en rond dans des débats vidés de leur contenu. M.Taghrib a saisi l'occasion pour revenir sur les ingérences étrangères dans des affaires internes. Rappelons que la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, avait accusé les ambassadeurs américain et anglais de dépasser le cadre de l'activité politique qui leur est permise. Le président de la cellule de la réconciliation nationale n'a pas été tendre avec ces deux diplomates étrangers: «Les relations entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique vont pour le mieux. Faites donc attention pour ne pas compromettre ces relations», a-t-il déclaré à l'ambassadeur des Etats-Unis. De son côté, Bourzane Mohamed, le président de l'Association des parlementaires algériens, a mis en exergue l'importance de donner plus de prérogatives à la société civile qui marque une absence totale sur la scène politique à l'heure qu'il est.