En butte aux attaques provenant des groupes terroristes, cette région nécessite davantage de sécurité. L'Algérie et le Mali veulent consolider leurs forces afin de mieux sécuriser leurs frontières contre les réseaux terroristes et de la contrebande. C'est en effet dans cette perspective que s'inscrit la visite, effectuée au courant de cette semaine, en Algérie, par le président de l'Assemblée nationale malienne Dioncounda Traoré. En butte aux attaques provenant des groupes terroristes, la bande frontalière algéro-malienne nécessite davantage de sécurité. Cela est devenu une nécessité absolue, notamment avec la recrudescence des actes terroristes et la multiplication des incursions commises par les réseaux de la contrebande, remarqués ces dernières années. «Le Mali connaît d'une façon récurrente des difficultés dans sa région septentrionale, la région frontière avec l'Algérie. A chaque fois que nous rencontrons ce type de difficultés, nous avons toujours l'Algérie à nos côtés, notamment, pour trouver les meilleures solutions dans le cadre du dialogue», a déclaré à la presse le président de l'Assemblée nationale du Mali. Le représentant de Bamako fait certainement allusion au conflit, on ne peut plus sanglant, opposant son pays aux rebelles touareg. Les combats entre les deux parties sont souvent signalés dans la région frontalière algéro-malienne. «Aujourd'hui l'Algérie est encore à nos côtés pour essayer de trouver des solutions à la crise que nous connaissons dans le nord du Mali, notamment, pour ce qui concerne les prises d'otages», a ajouté Dioncounda Traoré. Il faut dire que la région nord du Mali est en état d'instabilité quasi permanent. Il est, de ce fait, nécessaire pour l'Algérie de mettre en place les moyens nécessaires afin de mieux sécuriser ses frontières sud. Dans ce sens, Abdelaziz Ziari, président de l'APN, a plaidé pour un recours aux nouvelles technologies de la communication afin d'instaurer la stabilité et la sécurité à la frontière entre son pays et le Mali. C'est, en effet, dans cette perspective que l'Algérie a procédé à la signature, avec le groupe italien Finmeccanica, d'un contrat pour l'achat de matériel de surveillance, d'un montant estimé à 230 millions euros. Dans une déclaration rendue publique en janvier dernier, Finmeccanica procédera au terme de ce contrat à l'installation de système de surveillance ultra-sophistiqué. Par ailleurs, il faut dire que l'absence de sécurité dans la bande sahélo-saharienne ne cesse d'inquiéter plus d'un. La sécurisation de cette région s'avère nécessaire. Dans cette perspective, une rencontre régionale portant sur la sécurité a été organisée avant-hier à Bamako, par l'Africom et des représentants des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le chef du Commandement régional militaire américain pour l'Afrique (Africom), le général William Ward, qui a participé à cette rencontre, estime qu'il faut frapper fort contre la nébuleuse terroriste Al Qaîda, présente dans les pays du Maghreb. «Certains groupes au Maghreb ont revendiqué leur appartenance à Al Qaîda et nous les prenons au mot. Les Etats-Unis et les nations qui ont des territoires dans le Sahel oeuvrent pour contrôler le Sahara. Ces efforts vont se poursuivre», a indiqué William Ward lors d'une conférence de presse, tenue mardi dernier à Bamako. Le représentant de l'Africom a précisé que l'aide américaine sera essentiellement axée sur l'assistance et la formation des troupes africaines pour «oeuvrer» pour la paix et combattre le terrorisme. «A court terme, notre action sera justement de développer nos actions en Afrique, en matière de formation et d'assistance des troupes. Il est important que les troupes africaines qui oeuvrent pour la paix coordonnent leurs actions», a ajouté le général Ward. Celui-ci a reconnu que les Etats-Unis formaient, actuellement, dans le nord du Mali, des soldats maliens pour la lutte contre l'insécurité et le terrorisme. Il faut souligner que les Etats-Unis forment depuis cinq ans, dans le nord du Mali, notamment à Tombouctou, à Gao, et à Kidal cette année, des troupes maliennes pour la lutte contre le banditisme et le terrorisme dans le cadre de l'initiative Pan-Sahel.