A l'issue de la clôture du premier Salon national du livre, qui s'est déroulé du 7 au 19 avril à la Bibliothèque nationale d'El-Hamma, le président du Syndicat national des éditeurs du livre (Snel) M.Smain Amezian, principal organisateur de cette manifestation, a animé hier, un point de presse pour faire le bilan de deux semaines d'exposition. D'emblée, M.Amezian s'est félicité de la réussite de ce premier salon au plan commercial et médiatique indiquant que la réussite de l'édition passe indéniablement par l'impact sur le public et les médias. Le responsable du Snel a précisé à ce propos, que 17.140 ouvrages ont été exposés dans ce salon, dont 152 nouveautés, avec la participation de 80 éditeurs, dont 12 ont présenté leurs ouvrages. M.Amezian, a déclaré que cet engouement pour le livre a provoqué une nouvelle dynamique pour l'édition. Il précise, par ailleurs, que le rôle de l'éditeur ne s'assimile pas à l'image d'un commerçant comme on veut souvent le faire croire, mais plutôt à «un parrain» pour l'auteur. M.Amezian ajoute que l'absence d'une volonté d'aide de l'Etat pénalise les éditeurs qui, parfois, sont amenés à vendre leur voiture pour publier un livre. S'agissant des écrivains qui publient leur livre à compte d'auteur, M.Amezian s'oppose catégoriquement à ce procédé, indiquant que les éditeurs sont parfois appelés à prendre des risques pour publier certains livres, sans pourtant savoir si à l'avance l'oeuvre sera un best-seller. Le responsable du Snel affirme à ce propos, qu'à ce jour c'est l'éditeur qui porte l'auteur ; demain ce sera l'auteur qui portera l'éditeur. En définitive, le directeur du Snel a pris la décision de proumouvoir le livre à travers le territoire national, à condition que l'Etat s'investisse pour défendre les éditeurs et les écrivains sur le terrain littéraire et politique de la réalité économique et culturelle.