La porte-parole du Parti des travailleurs fait des révélations. Louisa Hanoune révèle que le gouvernement Belkhadem l'a sollicitée. «On nous a proposé des postes pour entrer au gouvernement, mais nous avons refusé cette offre vu que notre programme de travail ne correspond pas à celui de la politique suivie actuellement, et qui est foncièrement contre l'intérêt des travailleurs de la nation», a révélé, jeudi, le leader du Parti des travailleurs. Intervenant dans un meeting à Blida, Louisa Hanoune a affirmé: «Personnellement, je ne siègerai jamais à côté de Chakib Khelil». Fidèle à la politique de son parti, Louisa Hanoune n' a pas raté l'occasion de critiquer le processus de privatisation initié par le gouvernement. Un processus qu'elle juge coupable de mener l'économie nationale tout droit vers une dépendance vis-à-vis de l'extérieur et des multinationales. Le discours de Hanoune a été suivi par une bonne partie des travailleurs, récemment licenciés, à Blida, dans le cadre de la privatisation et de la fermeture d'usines, dont celui de l'Enie, et venus dans l'espoir de faire part de leurs doléances et de faire entendre leurs voix. Sur sa lancée, Louisa Hanoune a, par ailleurs, dénoncé l'ingérences de certaines puissances étrangères dans les affaires internes de l'Algérie, en référence aux rencontres initiées par les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne avec certaines associations et partis politiques. Citant en exemple le dernier rapport du département d'Etat américain sur les droits de l'homme en Algérie, Louisa Hanoune estime que les Américains cherchent à «balkaniser» l'Algérie en parlant de minorité ethnique. «L'Algérie n'est pas le Kosovo et que le peuple algérien est un et indivisible. Il est en mesure de résoudre ses problèmes dans un cadre démocratique et souverain» souligne la première dame du P.T. Evoquant la condition de la femme, Louisa Hanoune estime que l'actuel Code continue à faire dans la discrimination.