Il reste à savoir si les soumissionnaires se bousculeront au portillon de l'Ercc. La décision est prise. Les trois cimenteries celle de Meftah (Alger), de Zahana (Oran) et de Hadjar Soud de Tébessa relevant du groupe Entreprise des ciments et dérivés Centre (Ercc) s'ouvriront au capital privé d'ici peu. «Des appels d'offres seront lancés dans les trois à six mois à venir», a déclaré le P-DG du groupe M. Sadok Stiti. Cette privatisation se fera sous l'égide de la banque d'affaires britannique HSBC, sélectionnée en août dernier à l'issue d'un appel d'offres. La banque aura pour tâche d'accompagner ces cimenteries dans le processus d'ouverture de son capital à hauteur de 51%. «Elle (la banque Ndlr) se chargera de l'élaboration des cahiers des charges et de la détermination des modalités de cette opération», explique M.Stiti. S'inscrivant dans le processus de privatisation des entreprises nationales déficientes, cette démarche a pour objectif d'améliorer le fonctionnement et la rentabilité de ces trois cimenteries qui enregistrent actuellement un chiffre d'affaires de seulement 3,2 milliards de dinars pour une production réduite de 2,4 tonnes de ciment. Il reste à savoir si les soumissionnaires se bousculeront au portillon de l'Ercc. Ils sont généralement confiants et ne demandent qu'à fourbir les instruments de leur expérience pour s'engager dans le projet d'assainissement de ces trois cimenteries. L'exemple réussi d'Ispat à Annaba en témoigne. Cependant, il est à constater les nombreux échecs de l'Algérie dans le domaine de la privatisation d'entreprises. Pour preuve, tout le programme de privatisation entrepris à l'époque d'Ouyahia, notamment l'assainissement des briqueteries et des hôtels, a été un échec. Plusieurs tentatives très mal ficelées ont été à l'origine du désistement des soumissionnaires dans nombre de secteurs. Cette fois-ci, la donne a changé, la sélection se fait à partir d'un cahier des charges élaboré sur la base de critères arrêtés par des études d'experts algériens, voire étrangers. Ce qui est le cas, non seulement pour ces cimenteries mais aussi pour la nouvelle aérogare d'Alger.