Le ministère doit revoir sa politique s'il veut vraiment que la grève prenne fin. «Nous sommes prêts à aller jusqu'au bout pour obtenir ce qui nous revient de droit même si on doit aller en prison.» C'est ce qu'a déclaré hier, le porte-parole du Syndicat algérien des paramédicaux, Ghachi Lounès. Selon lui et jusqu'à ce jour, le syndicat n'a reçu aucune notification de la part de la justice en dépit des harcèlements et des intimidations émanant chaque jour de la tutelle. Il a indiqué que «le taux de participation à la grève de 7% annoncé par le ministère de la Santé représente en fait le taux des non- grévistes». Selon un communiqué du ministère de la Santé parvenu à notre rédaction, le taux de participation au niveau national pour la journée du 18 mars a été de 5,4%; 5,67% pour le 17 mars et 7% pour la journée du 16. Toutefois, le porte-parole du SAP Ghachi Lounès maintient que «le taux de suivi de la grève est de 95% à l'échelle nationale et que le service minimum est assuré». Le ministère doit revoir sa politique s'il veut vraiment que la grève prenne fin, selon lui. Un des point revendiqué par les paramédicaux entre autre est leur accession au système LMD. Il s'explique: «La tutelle n'a pas tenu ses engagements pris lors de la réunion de la commission mixte chargée de l'établissement du nouveau statut particulier des paramédicaux.» Revendication principale du SAP. Le système LMD prévoit le classement des paramédicaux dans la catégorie 11 tandis que le nouveau statut les place dans la catégorie 10. D'autres revendications portent sur la grille des salaires qui, selon les syndicalistes, doit être revue à la hausse. Ils ont en outre appelé à l'instauration d'un régime indemnitaire plus consistant. «Le paramédical joue un rôle important dans le secteur de la santé et nul n'a le droit de le dévaloriser», ajoutent-ils. Avant que le syndicat des paramédicaux n'ait menacé de faire grève, certains problèmes ont été négociés entre les représentants des deux parties. Un des objectifs de ces négociations restait la création d'un conseil national de l'ordre des paramédicaux. Plusieurs autres points figurent dans leur plate-forme de revendications, entre autre, le réajustement de leurs salaires, prime mensuelle de performance, la prime de zone...Néanmoins c'est en matière de salaires que cette catégorie de salariés se sent le plus lésée. Selon les syndicalistes, les appointements oscilleraient entre 12.000 et 15.000DA. Il est à noter que le Syndicat algérien des paramédicaux avait entamé une grève, le 17 février dernier qui avait été annulée par décision de justice.