Le budget de l'édition dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France a été déplafonné. C'est ce qu'a dévoilé, vendredi dernier, lors d'une cérémonie de signature symbolique de quatre conventions d'édition ( la plus jeune maison d'édition, une association féminine, l'association des écrivains et les éditions El-Ikhtilaf) à la Bibliothèque nationale du Hamma, le nouveau Commissaire général chargé de la préparation de cette manifestation, M.Raouraoua. Les 3 milliards de centimes prévus initialement ont été revus à la hausse et l'enveloppe s'alourdit ainsi de 7 autres milliards. M.Raouraoua avouait dernièrement que le budget de l'Année qui s'élève à 90 milliards de centimes était insuffisant. La cérémonie de signature à la Bibliothèque nationale coïncidait avec la dernière journée du Salon national du livre, organisé par le Syndicat des éditeurs du livre (Snel). Le Salon a été prolongé de deux jours, suite à l'engouement du public, selon M.Smaïl Ameziane, président du Snel, animant le même jour une conférence-bilan où il s'est dit satisfait du succès de cette édition, relativement à la précédente qui s'est déroulée en 2000. 22 autres contrats ont été signés vendredi à la Bibliothèque nationale sur un total de 30, explique M.Mouloud Achour, directeur du département livre au Commissariat de l'Année de l'Algérie en France. Chaque contrat englobe un certain nombre de projets: 71 dits d'auteurs ont été retenus, 143 projets éditeurs et 62 proposés par l'Union des écrivains algériens. Le total des projets retenus par le Comité éditorial est de 276. M.Achour insistera sur le fait que «les projets qui seront présentés en France doivent être irréprochables des points de vue technique et esthétique et qu'ils devront être représentatif du point de vue culturel et répondre aux normes internationales en matière d'édition» Les projets éditeurs seront tous régis par un contrat ; quant aux auteurs, ils devront se trouver des éditeurs qui puissent les prendre en charge. L'Anep (Entreprise nationale d'édition et de publicité) se propose de les accueillir s'ils ne parviennent pas à trouver chaussure à leur pied. Le Commissariat général achètera de 1000 à 1600 exemplaires de chaque titre à hauteur des tarifs d'imprimerie majorés à 35%. Le Commissariat français prendra part à cette acquisition en en distribuant une partie aux institutions culturelles en France. Concernant le programme de l'Année de l'Algérie en France, plusieurs salons du livre verront la participation de l'Algérie comme membre d'honneur, à savoir le 23e Salon du livre à Paris, le Salon du livre euro-arabe, en mai-juin à l'Institut du Monde Arabe à Paris, le Salon du livre de Bordeaux, le Maghreb du livre, le Salon du livre de jeunesse de Montreuil, le Salon de l'édition maghrébine à Marseille, Aix, Avignon, Carpentras..., et «40 ans de bandes dessinées algériennes» qui se tiendra dans le cadre du Festival d'Angoulême et qui verra la participation de Slim. Quatre grands colloques seront organisés, le premier est un hommage international à Mohammed Dib qui se tiendra à Paris, Montpellier, Alger et Tlemcen en novembre 2001, janvier, février, mars et avril 2003 ; durant l'automne 2003, un autre colloque sera consacré à Assia Djebbar. Une troisième rencontre portera sur la «Littérature algérienne, entre la mémoire et l'avenir» en juillet 2003 à Marseille et Aix-en-Provence. «Temps d'écrits durs, tant d'écrits durent» est un cycle qui aura lieu en mars 2003 en divers endroits à Paris. Une dizaine d'écrivains algériens seront conviés à parcourir l'Hexagone dans le cadre de la rencontre intitulée «Les Belles étrangères», afin de présenter leurs ouvrages dans des librairies et des bibliothèques. De septembre 2002 à octobre 2003 «Poètes français et algériens» se tiendra simultanément à Marseille et Mostaganem. Quatre poètes algériens et quatre Français feront à cette occasion des échanges traductions et communications communes. «La Maison du livre algérien» se déroulera durant la saison estivale 2003 et impliquera la reconstitution d'une librairie algérienne en plein coeur de Marseille. Pour «L'école d'Alger», la fille d'Emmanuel Roblès organisera une exposition à partir d'un fonds littéraire intégrant la littérature algérienne de langues arabe et française.