La commune de Berriane, à 40km du chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, a été, dans la nuit de jeudi à vendredi, le théâtre de violentes altercations. Selon la section du FFS (Front des forces socialistes) à Ghardaïa, qui nous a fait parvenir hier un communiqué, ces événements, ayant opposé deux tribus rivales, se sont soldés par un mort et plusieurs personnes blessées. Tout a commencé dans la soirée du mercredi dernier, par un simple jeu de gamins qui échangeaient des tirs de pétards. Ce jeu «innocent» n'a pas tardé à s'amplifier et à devenir d'autant plus dangereux qu'il a réveillé les démons de deux tribus bellicistes. Selon le communiqué de le section du FFS à Ghardaïa, le conflit s'est aggravé après que «des éléments inconnus eurent infiltré les émeutiers, provoquant ainsi une débandade générale». Dans le communiqué transmis hier à notre rédaction, ladite section estime que les choses ont pris une tournure périlleuse avec «l'absence totale et criante des représentant de l'Etat». Dans le même communiqué, la section du FFS à Ghardaïa relève que «une heure après le début des émeutes, les forces de l'ordre se sont déplacées sur les lieux, mais elles n'avaient pas daigné lever le petit doigt, se contentant uniquement de défendre les différentes institutions de l'Etat». «Les forces de l'ordre ne sont intervenues que six heures après le début des sanglants évènements» estime, la section du FFS à Ghardaïa. «Les émeutiers ont même saccagé, pillé et brûlé, les locaux de commerce de la commune de Berriane» lit-on encore dans le communiqué signé par le représentant du Front des forces socialistes à Ghardaïa, Fakhr Kamel-Eddine. Dans sa missive, le FFS ne va pas sans mettre à l'index les autorités locales qui n'ont pas, selon lui, intervenu à temps afin d'arrêter des événements qui allaient, quelques heures plus tard, tourner au drame. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a, de son côté, dépêché une délégation composée de cinq membres. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le RCD indique avoir instruit «les membres de sa délégation, à leur départ d'Alger, de tout mettre en oeuvre pour aider au retour au calme et de la sérénité dans la ville de Berriane et d'apporter soutien et assistance aux efforts déployés par le président de l'APC de cette ville et par ses adjoints depuis le début des événements, afin de calmer les esprits et d'éviter l'escalade».