«Le travail syndical est une activité permanente», a déclaré le secrétaire général de l'Ugta. Un millier de syndicalistes se rencontreront, aujourd'hui, à l'hôtel El Aurassi à l'occasion du 11e Congrès de la puissante Centrale syndicale. Dans un entretien accordé à l'APS, le secrétaire général de l'Union, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a relevé les «acquis sociaux» auxquels est parvenue l'organisation syndicale depuis son précédent congrès en 2000. Sidi-Saïd a expliqué à notre confrère que l'Ugta allait d'abord communiquer le bilan de son action durant ce mandat au plan organisationnel, ensuite au plan des acquis sociaux. Sur le premier chapitre, il a annoncé qu'une évolution importante du nombre des adhérents a été enregistrée pour passer de 1.300.000 adhérents en 2001 à 1.600.000 aujourd'hui. Sur le plan des acquis sociaux, il relèvera que le Snmg (Salaire national minimal garanti) a été multiplié par deux entre 2000 (6000DA) pour s'établir à 12.000DA en 2008. Plus de 80 conventions collectives et accords salariaux ont également été signés impliquant une moyenne d'augmentation salariale de 23%, englobant le salaire de base et les indemnités. Il rappellera les différentes augmentations à l'endroit des fonctionnaires, la difficile négociation pour le statut général de la Fonction publique et son aboutissement, fruit d'une lutte de plus de vingt ans. Il réaffirmera que la «nouvelle grille des salaires verra, (...) son application avec effet rétroactif au premier janvier, dès ce mois d'avril». Il rassure qu'en ce qui concerne les fonctionnaires, reste un «dernier palier négociable après l'application des statuts particuliers.» Il soulignera, d'autre part, l'augmentation obtenue par les retraités tout en mettant en exergue l'accord des pouvoirs publics pour «la constitution d'un fonds national de réserve pour les retraites alimenté par 2% des recettes de la fiscalité pétrolière.» Abordant le secteur privé, il notera la signature d'une convention collective avec les organisations patronales, suivie d'un accord salarial de l'ordre de 20%. Beaucoup d'entreprises privées ont adhéré à cet accord, mais cela est encore insuffisant dira-t-il. «Ces avancées sociales nous réconfortent, mais le travail syndical étant une activité permanente, nous recherchons toujours à améliorer les conditions de vie des travailleurs», a tenu à souligner Sidi-Saïd. En fin «diplomate», il a indiqué que «nous privilégions le dialogue, la concertation avec l'ensemble de nos partenaires». Le syndicalisme moderne auquel l'Ugta croit, réside essentiellement sur «la concertation, le dialogue et les convictions solidaires» tels que préconisés par le Bureau international du travail (BIT) dans la perspective de sauvegarder l'outil collectif de production qu'est l'entreprise. Il rappellera, à cet égard, l'accord «historique» signé: le Pacte national économique et social qui harmonise l'action des partenaires (pouvoirs publics, syndicat et patronat).