Les deux parties procéderont, mercredi prochain, à la signature d'un PV portant finalisation du projet du statut particulier de cette corporation. La rencontre ayant réuni, hier, Amar Tou, ministre de la Santé avec les délégués du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), au siège du ministère à Alger, a été fructueuse. «Le ministre de la Santé s'est engagé à satisfaire les revendications socioprofessionnelles des paramédicaux», nous a précisé Lounès Ghachi, secrétaire général du SAP, à l'issue de cette rencontre. Les deux parties procéderont, mercredi prochain, à la signature d'un PV portant finalisation du projet du statut particulier des paramédicaux, affirmera notre interlocuteur. Outre l'accès à la formation dans le cadre du système LMD, acquis récemment, les paramédicaux ont fait valoir plusieurs de leurs revendications. Il est question de la prise en charge des requêtes portant sur le régime indemnitaire. Ce chapitre sera débattu entre les deux parties, juste après la signature du PV précité, ajoutera le syndicaliste. Lounès Ghachi indiquera également que Amar Tou a donné instruction à ses services de commencer le recrutement de tous les paramédicaux se trouvant en chômage et la titularisation de ceux recrutés en tant que vacataires. Le nombre de ces derniers avoisine les 2000, selon lui. Ces instructions, explique le SG du SAP, ont été données dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail des paramédicaux qui subissent une forte charge de travail en raison du nombre réduit de leurs effectifs. Le nombre de paramédicaux, 92.000 à l'échelle nationale, est de loin inférieur aux normes en vigueur dans le monde. Par ailleurs, notre interlocuteur affirmera que le SAP prendra part à la prochaine action de protestation de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique, prévue pour avril prochain. Il nous expliquera à ce sujet que les revendications portant sur le point indiciaire et les libertés syndicales ne relèvent pas du ministère de la Santé mais du gouvernement. La date de la prochaine protestation sera fixée dimanche prochain, après la rencontre avec les représentants des syndicats autonomes. Rappelons dans ce contexte que le SAP a fait preuve d'une grande force de mobilisation dans les deux débrayages qu'il a initiés au cours de cette année. La première grève des 17, 18, 19 février, a été suspendue à la suite de la décision de justice l'ayant déclarée illégale. Un verdict intervenu à la suite de la plainte déposée par le ministère de la Santé et de la Population. Le SAP reviendra à la charge en paralysant la quasi-totalité des établissements hospitaliers du pays pendant trois jours, les 16, 17 et 18 du mois en cours. Le SAP et le département de la Santé se sont livrés alors une guerre des chiffres des plus singulières. Le syndicat annonçait alors un taux de suivi dépassant les 80% alors que sa tutelle estimait que le nombre de grévistes a touché 7% de la corporation des paramédicaux: anesthésistes, prothésistes, préparateurs en pharmacie et techniciens en radiologie (manipulateurs) qui ont tous fait montre d'une organisation remarquable lors des deux débrayages. La souplesse affichée actuellement par Amar Tou ne peut être que la résultante de la force de mobilisation et d'organisation de cette corporation. Car, faut-il le souligner, plusieurs syndicalistes ont fait l'objet de pressions administratives et de harcèlements judiciaires. Des procédés qui ont montré toutes leurs limites.