Le ministère de l'Habitat a entamé une évaluation des logements ruraux en voie de finition et abandonnés. Lors de sa visite de travail effectuée à Laghouat, le ministre de l'Habitat s'est montré très rassurant. Il a même affirmé que «l'Etat prendra en charge tous les surplus financiers reconnus qui se répercutent sur le coût du logement». En marge de cette visite d'inspection, M.Moussa a précisé que «l'Etat payera à son juste prix le logement construit par les entrepreneurs». Par cette décision, il promet de prendre en considération la hausse du prix du rond à béton vendu à 9000 dinars le quintal. Par cette affirmation, le ministre veut mettre fin aux différentes entraves connues par son département. Flambée vertigineuse des prix des matériaux de construction, arrêt immédiat des chantiers et hausse surprenante des prix des logements participatifs...sont autant d'ingrédients qui ont illustré cette situation. Conscient, Noureddine Moussa a décidé de prendre une batterie de décisions. Revenant sur la crise ayant secoué les cimenteries, le ministre estime que ce sont «les arrêts techniques programmés qui ont créé une situation de rareté du ciment sur le marché.» Et de pointer du doigt les spéculateurs qui sont, selon lui, derrière la flambée des prix du ciment. Evoquant les spéculateurs, le ministre s'est tourné vers les petits entrepreneurs et les entreprises de réalisation. Il a même précisé qu'il connaît les vrais responsables de la contrebande des matériaux de construction sans pour autant les citer. Des mesures répressives seront prises à l'encontre des fraudeurs, a promis le ministre. Cette situation sans précédent, a obligé les entrepreneurs et les particuliers engagés dans l'autoconstruction à arrêter les travaux. Se voulant plus rassurant, le premier responsable de l'Habitat a rappelé les mesures de contrôle à la source, prises par son ministère. En marge de sa tournée de samedi, Noureddine Moussa a signalé la reprise de la production par les cimenteries en soulignant que cette situation de crise a «tendance à disparaître» et que le marché «sera prochainement régularisé.» Le ministre a déjà expliqué que la production du ciment en Algérie est estimée à 16,5 millions de tonnes par an soit une quantité suffisante pour la réalisation de tous les projets actuels. Dans un autre chapitre, M.Moussa a évoqué le problème des logements ruraux en voie de finition et abandonnés à travers l'ensemble du territoire national. Il a annoncé que son département a entamé une évaluation de la situation pour décider de la démarche à suivre selon la spécificité de chaque wilaya. Nouredine Moussa veut atteindre la vitesse de croisière et parachever le projet-phare, celui du programme national du million de logements, prévu pour fin 2009. Et de porter d'autres précisions lors de ses récentes sorties. L'aide de 50 millions de centimes octroyée par l'Etat pour la construction des logements ruraux sera, prochainement, revue à la hausse afin d'atteindre les 70 millions. «Ce sont un ensemble de décisions prises par le ministre. Celles-ci ne tarderont pas à voir le jour», nous a précisé une source du ministère. Par ailleurs, il convient de préciser, que le ministre a instruit toute personne voulant ouvrir une agence immobilière d'avoir une autorisation provisoire accordée par le ministère de l'Habitat. Cette autorisation est valable pour une durée de deux mois, dans laquelle les services concernés enquêteront sur l'identité du demandeur et sur la conformité de sa demande à la nouvelle réglementation.