Ces relations seront renforcées grâce à la volonté des deux chefs d'Etat de les élever au rang de relations exemplaires et de modèle de la solidarité entre les deux pays du Sud. De nombreux pays veulent coopérer avec l'Algérie dans le domaine nucléaire. Après les grandes puissances mondiales, à l'instar des Etats-Unis, la France et d'autres pays comme l'Afrique du Sud, c'est au tour de l'Argentine de dévoiler ses intentions. S'exprimant à l'ouverture des travaux de la 4e session de la Commission mixte algéro-argentine créée en vertu d'un accord signé par les gouvernements des deux pays en 1984, Mme Bendjaballah, ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, s'est félicitée de cette coopération. Elle a salué la mise en place d'un comité mixte entre les deux pays. Ce dernier sera chargé d' «identifier et de former des équipes de recherche de haut niveau, notamment dans les domaines de la biotechnologie la médecine nucléaire, la lutte contre la désertification.» Ainsi le champ de la coopération Sud-Sud entre les deux pays sera élargi. Il sera, aussi, question d'un réel transfert de savoir-faire. Les principaux produits vendus à l'Algérie, jusqu'ici, sont les céréales, les produits laitiers et les huiles végétales et animales. Depuis 2005, l'Algérie est devenue le principal marché des produits laitiers de l'Argentine, notamment le lait en poudre dont la facture est estimée à 125 millions de dollars pour les années 2006 et 2007. L'Algérie est également intéressée par l'importation de la viande, en attendant la levée des restrictions qui frappent la commercialisation de ce produit (hausse de la taxe). S'agissant du volet politique, Mme Bendjaballah a indiqué que les relations entre les deux pays «n'ont cessé de se renforcer et de s'affirmer davantage». Elle met en exergue le travail effectué par les deux Présidents, Abdelaziz Bouteflika et Cristina Kirchner. Ces relations seront renforcées, poursuit-elle, «grâce à la volonté des deux chefs d'Etat de les élever au rang de relations exemplaires et de modèle de la solidarité entre les deux pays du Sud». Questionnée sur la rencontre qu'a abritée Alger, la ministre déléguée n'a pas cherché ses mots pour dire que «les travaux seront bénéfiques pour consolider ce que l'Algérie et l'Argentine ont bâti ensemble depuis des décennies, en mieux et de manière durable en n'excluant aucun domaine de coopération». Evoquant les réformes économiques engagées, Mme Bendjaballah a mis en exergue les stratégies industrielles élaborées par le pays. Celles-ci nécessiteront, à ses yeux, le recours à la coopération avec «les partenaires amis qui détiennent un savoir-faire et une maîtrise technologique avérés». Lors de son intervention, M.Alfredo Chiardia, secrétaire d'Etat argentin du Commerce et des Relations économiques internationales, n'a pas manqué de réitérer l'intérêt qu'accorde son pays pour le nôtre. «L'Algérie est un marché des plus importants pour l'Argentine au niveau de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient», a-t-il précisé. La possibilité de voir l'Algérie devenir «un pays fournisseur» pour l'Argentine dans les domaines gazier, du phosphate et agricole, n'a pas été écartée. «Nous sommes confiants en les capacités de l'Algérie», a-t-il enchaîné. En quelques années seulement, les demandes de coopération bilatérale dans le domaine nucléaire, affluent sur le marché algérien. L'Etat réussira-t-il à tirer profit de cet intérêt qu'accordent les géants mondiaux à notre pays?