Depuis plusieurs jours, le dispositif sécuritaire est renforcé à Constantine. Descentes nocturnes dans certains quartiers chauds, contrôles au niveau des barrages dressés à chaque accès menant à la ville, investigations aux quatre coins de la ville, tout est mené dans le but de faire face à d'éventuelles tentatives terroristes. Ces mesures, a-t-on appris de sources bien informées, ont été engagées sur la base d'informations vérifiées, faisant état d'un redéploiement du mouvement terroriste qui tente de récupérer du terrain. L'accrochage survenu le mois de janvier dernier à Djebel El Ouahche, l'arrestation d'un terroriste au courant du mois de mars et la course poursuite déclenchée sur la trace de sept autres renseignent sur les nouveaux objectifs du Gspc ou ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique. Depuis les années 1990, quand le terrorisme battait son plein, Constantine a toujours constitué un lieu de transit pour activistes armés. Aussi, ce déploiement de sécurité, ont souligné nos sources, intervient dans le cadre d'un dispositif de prévention contre des attentats meurtriers et l'exploitation du renseignement. Le but est de freiner d'éventuelles pénétrations des résidus du Gspc, vu que la menace terroriste est omniprésente. Depuis l'attentat à la bombe perpétré à Daksi, en mai 2007, Constantine vit au rythme des opérations de ratissage à Beni H'midène, sur les hauteurs de Didouche Mourad et Zighoud Youcef ainsi qu'à Djebel El Ouahche. Les mêmes sources ajoutent que les différents barrages ont pour but d'exercer une pression sur les groupes armés qui tentent de réactiver l'activité terroriste dans la capitale de l'Est. Pour nos sources, c'est une question de maîtrise, de gestion du temps et de contrôle du terrain. Le maintien de la garde veille à contrecarrer une escalade de la violence, et le citoyen est appelé à s'y impliquer davantage. D'après nos sources, les terroristes semblent déterminés à maintenir un climat d'insécurité dans les endroits où les moyens, tant humains que matériels, le permettent. Aucune région n'est épargnée.