L'Algérie est le premier consommateur de lait au Maghreb. Offert en signe de bienvenue au visiteur, le lait reste, et demeure, un symbole dans l'imaginaire des Algériens. C'est aussi un aliment de base, une source riche en éléments nutritifs et très accessible aux modestes bourses. Pour moult autres raisons aussi, ce précieux aliment aura droit à un Salon international qui lui sera entièrement consacré du 27 au 29 mai 2008 à la Chambre nationale de l'agriculture à Alger. Cette rencontre, organisée par «Comesta Media», à laquelle préside Ammar Khelifa, se veut un lieu de convergence et d'échanges entre les professionnels du lait, algériens et étrangers. Aussi, l'organisation de ce premier «Salon international du lait et dérivés», le «Silait'8», dédié exclusivement aux professionnels, vient à point nommé pour souligner l'impérieuse nécessité à laquelle s'est attelée le gouvernement depuis 1997. Cette date marque le lancement d'un programme de développement de l'industrie laitière. L'évidente et la regrettable constatation est l'insuffisance de la transformation du lait en poudre qui a atteint ses limites. Des potentialités existent pour la collecte du lait cru mais les facteurs négatifs qui s'y greffent minent sérieusement cette activité, insuffisance de la collecte, son coût élevé découlant de la dispersion des moyens et l'incurie du management de la filière. Ce Salon, qui va se tenir sous le thème ambitieux et significatif «Le Silait, les professionnels au complait», un jeu de mots incitant chaque acteur de la filière à apporter son maillon à la même chaîne. Avec une consommation annuelle de 3 milliards de litres, l'Algérie est le premier consommateur de lait au Maghreb. Cette filière clé de l'agroalimentaire, connaît une croissance de 8% l'an. Le taux de collecte, inférieur à 15%, maintient cette filière dans une dépendance accrue de l'importation de poudre de lait. L'augmentation de cette matière première sur le marché international risque d'avoir des conséquences néfastes sur le devenir des entreprises activant dans ce secteur. Ses répercussions sur le consommateur seront difficiles à gérer. De réelles potentialités pour juguler cette situation existent. C'est l'ensemble des opérateurs économiques qui partagent cet avis notamment par les représentants des pouvoirs publics (ministères de l'Agriculture et de l'Industrie). Les mesures incitatives mises en place ont attiré d'importants groupes internationaux qui ont investi dans ce secteur. Cela constitue indéniablement un «consensus» à même de développer cette filière qui prendrait en compte les attentes de tous ses acteurs. L'objectif premier du «Silait» est de dégager une plate-forme de contacts entre les agriculteurs, les producteurs, les transformateurs et les autres intervenants dans ce secteur où d'importants groupes internationaux ont investi.