«Les films algériens programmés à cette occasion, constituent une référence historique qui développera la sensibilisation du peuple sahraoui à l'égard de sa cause», a précisé Mme Khadidja Hamdi. La 5e édition du Festival international du cinéma sahraoui prendra fin aujourd'hui. Cet important événement culturel organisé par l'Association des amis du peuple sahraoui de Madrid, en collaboration avec le ministère sahraoui de la Culture et le Croissant-Rouge sahraoui (CRS), se veut une marque de solidarité des artistes et cinéastes avec le peuple sahraoui pour réconcilier le juste et l'utile. «La participation de l'Algérie est primordiale et traduit le soutien de ce pays frère aux causes justes dans le monde», a indiqué Mme Khadidja Hamdi avant le coup d'envoi de cet événement. Elle a précisé que «les films algériens programmés à cette occasion, à travers le Centre national de l'audiovisuel, constituent une référence historique qui développera la sensibilisation du peuple sahraoui à l'égard de sa cause», précisant que ces oeuvres seront programmées dans le cadre des projections officielles des autres films produits par plusieurs pays invités dont la France, l'Espagne et le Mexique. Le Centre national de l'audiovisuel a retenu 9 films pour représenter l'Algérie à cette manifestation parmi lesquels, ´´La bataille d'Alger´´, ´´Cheikh Bouamama´´, ´´Décembre´´, ´´Patrouille vers l'Est´´, ´´Les portes du silence´´, ´´Les hors-la-loi´´, ´´L'héritage et la moisson´´ entre autres. ´´L'opium et le bâton´´ sera projeté dans le cadre du programme officiel du festival, alors que les autres oeuvres sont prévues à travers les camps de réfugiés, note-t-on. Une large participation des mouvements de solidarité avec le peuple de la République arabe sahraouie démocratique était au rendez-vous, dont le mouvement espagnol et plusieurs artistes, à l'instar du comédien espagnol, détenteur d'un oscar, Javier Barden, du chanteur Manu Chao et de l'écrivain Fernando Yoruichi, avec un livre sur la cause sahraouie, Blessures et guérison. Dans le même contexte, Mme Khadidja Hamdi a considéré le cinéma comme une forme de soutien exprimé à la cause du peuple sahraoui, «un soutien qui ne doit pas revêtir seulement un aspect politique ou humanitaire». «La culture dans les actions de solidarité doit être primordiale, car elle dépasse les frontières et les clivages de races ou religieux», a-t-elle ajouté, précisant que «le cinéma peut développer la sensibilité du peuple sahraoui et transmettre ses souffrances et ses réalisations au cours des trois dernières décennies». La Rasd, dans le cadre d'une expérience intégrée, doit pénétrer le domaine du 7e art pour concrétiser les recommandations des nombreux ateliers qui ont débattu des oeuvres de jeunes dans ce domaine, a-t-elle souligné. Malgré la pression des commandes officielles dans ce cadre, l'art reste toujours, plus ou moins, l'expression de l'âme d'un peuple, ce qui n'empêche pas les artistes de faire preuve de réelle liberté.