Selon le Cnis, le parc automobile a enregistré une hausse de près de 25% par rapport à la même période de l'année dernière. Le parc automobile en Algérie ne cesse de croître. Pendant le premier trimestre de l'année 2008, l'Algérie a importé près de 61.000 véhicules. Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), qui relève des Douanes algériennes, le parc automobile algérien a enregistré une hausse de près de 25% par rapport à la même période de l'année dernière. Selon les statistiques transmises par ledit organisme, la valeur totale des véhicules importés par les concessionnaires a été de 47,080 milliards de DA, soit une augmentation de 26,58%, comparativement au premier trimestre de l'année 2007. En effet, durant cette période, l'on a enregistré 57.972 voitures importées pour un montant de 43,1 milliards de DA. L'on constate, à travers les statistiques avancées par le Cnis, que les importations de véhicules en Algérie ont pris une courbe ascendante, comparé à l'année précédente. Cette situation est constatée en dépit de l'interdiction, par les pouvoirs publics, de l'importation des voitures de moins de trois ans d'âge. Néanmoins, il faut dire que cette situation n'a pas, pour autant, découragé les Algériens à se rapprocher des concessionnaires, pour l'acquisition de voitures neuves. En outre, les observateurs de l'évolution du marché de l'automobile en Algérie estiment que l'augmentation, ces derniers temps, des importations de véhicules est due, en premier lieu, aux facilitations accordées par les banques qui octroient des crédits pour l'achat de véhicules neufs. Les établissements financiers octroyant des crédits à la consommation ont, en effet, poussé ces dernières années, comme des champignons. L'embarras du choix conjugué aux offres alléchantes présentées par les banques ont incité les Algériens à recourir aux crédits à la consommation. Il convient de rappeler, dans cette optique, que, dans l'une de ses déclarations, Abderrahmane Benkhelfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), a indiqué que 10% des crédits accordés par les banques sont orientés vers la consommation. Cela équivaut à 210 milliards de dinars; 70 milliards ont servi à l'achat de véhicules, 140 milliards au financement du logement. Ce responsable a mis en garde contre la pratique de certains Algériens qui n'hésitent pas à recourir à de fausses déclarations sur le revenu, dans le seul dessein de se voir octroyer le crédit pour l'achat du produit souhaité. Par ailleurs, et au-delà de cette réalité, il y a lieu de s'interroger sur le procédé auquel les autorités doivent recourir afin de faciliter l'achat de tous les véhicules importés. D'autant plus que les routes dont dispose l'Algérie sont nettement insuffisantes pour contenir tout ce flux de voitures qui ne cessent d'entrer dans le pays. Aussi, il est à se demander quels sont les procédés que l'Algérie compte suivre afin d'assurer un bon contrôle des véhicules importés et que d'aucuns estiment que ceux appliqués ne répondent pas aux normes internationales admises en matière de pollution. Par ailleurs, le Centre national de l'informatique et des statistiques a indiqué que les importations opérées par les particuliers se sont inscrites, elles aussi, en hausse de 10,47% avec 3009 unités pour une somme de 3 milliards de DA.