La part qui a été allouée à quelques syndicalistes varie entre 25 et 60 millions de centimes chacun. Un montant de près de deux milliards et demi de centimes appartenant au fonds des oeuvres sociales des P et T, a été attribué par la Commission nationale des oeuvres sociales de manière douteuse. La manne aurait fait l'objet d'un partage suspect entre amis et parents. Selon un document parvenu à notre rédaction, il ressort que la majorité des syndicalistes des différentes wilayas du territoire national ont puisé dans cette somme. La part qui leur a été allouée varie entre 25 et 60 millions de centimes chacun. On mentionne, également, que plusieurs personnalités, ne faisant plus partie des P et T (retraités, ex-syndicalistes, etc.), ont profité de cette aide. Ce qui est encore plus surprenant, c'est le fait que des familles entières ont bénéficié de la coquette somme de 45 millions de centimes. Des cadres des P et T au niveau national ont profité de ce partage «familial». Plus surprenant encore, aucun travailleur n'a fait partie du partage. D'ailleurs, le «patron» des oeuvres sociales d'Alger et quatre membres de sa famille ont pris 180 millions de entimes, c'est-à-dire 36 millions chacun, à l'image d'autres «patrons» de l'Ugta au niveau des P et T d'Alger. Au niveau de la caisse du fédéral de Biskra, on mentionne un prêt de 40 et 10 millions en secours... Celle de Djelfa 60 millions de centimes. Un retraité des P et T de Blida a bénéficié de 35 millions et un ex-fédéral d'Alger de 45 millions de centimes. Il est reproché également au fédéral de l'Ugta de Annaba d'avoir géré en solitaire et pendant plusieurs années consécutives les oeuvres sociales sans solliciter l'avis d'aucune commission réglementaire d'autant plus que les oeuvres sociales ont été gérées auparavant par un parent de l'actuel fédéral, comme si les oeuvres sociales faisaient partie d'un héritage familial. Au niveau de Annaba, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est que ce fédéral (syndicaliste) occupe un logement au sein de l'hôtel de Oued Kouba. Et si le financement de la construction de cet hôtel prête le flanc à la critique, c'est parce qu'il a été confié au fédéral en question. Les points noirs reprochés au fédéral UGTA de Annaba, sont l'attribution de prês à certaines personnes (cadres et fédéraux), la gestion «douteuse» de la cantine des P et T ainsi que la coopérative de consommation. Apparemment, c'est l'homme fort du syndicat de Annaba avec des attributions de pouvoirs très élargies. Tout ce remue-ménage au sein de la gestion des oeuvres sociales des P et T à l'échelle nationale est l'oeuvre du syndicat autonome Snapap qui a, d'ailleurs, porté cette importante affaire devant les tribunaux spécialisés du pays. Il en ressort finalement que les «suceurs de sang des travailleurs» sont encore légion dans les coulisses institutionnelles du pays. Le malaise constaté chez les employés est le résultat des représentants syndicaux. Une affaire à suivre !