C'était la fête à Annaba pour les 31 familles sinistrées qui vivaient depuis plus de 6 ans dans le centre de transit de la cité Safsaf. Elles ont enfin bénéficié de logements flambant neufs équipés de toutes les commodités. Cette opération de relogement supervisée par le wali en personne a été l'occasion pour ces familles d'exprimer leurs remerciements pour les autorités qui ont tenu leurs promesses malgré toutes les difficultés rencontrées. Les youyous fusaient de partout, les cris de joie emplissaient l'atmosphère et un air de fête enveloppait tout le quartier. La nouvelle cité qui accueille les sinistrés est implantée à la cité Rym à quelques centaines de mètres du centre de transit qui les avait abrités pendant des années. Le relogement de ces familles a été rendu possible grâce à un montage financier pour lequel ont participé la Caisse nationale de logement, le ministère de la Solidarité nationale, la commune de Annaba et un apport symbolique des futurs bénéficiaires. Rappelons que ces familles, au nombre de 49, avaient été évacuées d'urgence en 2002 suite à des effondrements en série dans la vieille ville pour être relogées provisoirement dans la salle omnisports transformée en centre de transit. Il y a plus d'une année, un grave incendie avait ravagé ledit centre. La Protection civile était intervenue in extremis pour évacuer les occupants. Malheureusement, une vieille femme n'avait pu être sauvée et périt dans les flammes. Déplacée encore une deuxième fois pour être ´´relogées´´ dans un jardin d'enfants transformé en centre de transit, ces familles y ont habité pendant une année. Il y a quatre mois, un premier groupe de 18 familles a bénéficié de logements sociaux locatifs à Bouzaâroura, le reste a été relogé hier. Le calvaire de ces citoyens prend ainsi fin grâce aux efforts de tous et c'est tant mieux. Une vieille femme, toute émue et en larmes déclare: «Aujourd'hui, c'est une fête pour tous, je vais faire un grand couscous et le distribuer. Nous avons enfin un logement décent pour nous abriter, je remercie l'Etat algérien!»