Selon le ministre délégué du Développement rural, la production animale ne représente que 50% de la production agricole. Alors que la surenchère sur la poudre de lait bat son plein, l'Algérie continue de payer cher les intermédiaires pour son acquisition de l'étranger. C'est ce qu'a essayé d'expliquer à L'Expression, M.Jaroslaw Jaroszwicz, conseiller à l'ambassade de la République de Pologne, un pays qui participe pour la première fois à Expo Vet, ou Salon international de l'élevage et du machinisme agricole qui a ouvert ses portes, hier à la Safex, dans sa 8e édition. La problématique de l'importation de la poudre de lait est d'ailleurs posée dans cette édition, ajoute le docteur Amine Bensemane, principal organisateur de cette manifestation et non moins président du Sipsa-Agrisme (Salon international des productions et de la santé animale) intégré à cette dernière. Le représentant de l'ambassade de Pologne poursuit, que les pourparlers des responsables polonais avec leurs homologues algériens se poursuivent à un rythme très poussé afin de rendre la coopération entre les deux pays effective, notamment en matière d'importation de matières premières (poudre de lait) et surtout de transfert de technologies et de coopération scientifique. Notre interlocuteur poursuit que la Pologne est l'un des plus gros exportateurs de produits agricoles en Europe, avec près de 60% en poudre de lait. La Pologne alimente la majeure partie des pays européens en poudre de lait, qui se chargent ensuite de la commercialiser dans le monde, notamment en Algérie. C'est dire les substantielles économies que réaliserait notre pays sur les importations de cette précieuse denrée s'il venait à s'approvisionner directement à la source. D'autant que la production animale, en général, a encore beaucoup de mal à décoller, de l'avis même de Rachid Benaïssa, ministre délégué du Développement rural, qui souligne que la production animale ne représente que 50% de la production agricole, lors de l'inauguration du Salon en compagnie de son confrère Smaïl Mimoune, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques. L'Autriche participe également à ce Salon qui se poursuit jusqu'au 17 de ce mois. Ce pays compte juguler, pour sa part, l'exacerbation de la demande en lait et en viandes rouges. Il expose des spécimens de vaches laitières et à performance viande. La Hollande, en même temps que d'encourager l'exportation de ses vaches vers l'Algérie, entend accompagner les élevages d'un concept génétique. Quelque 3000 vaches hollandaises sont annuellement introduites sur le sol algérien. Ces dernières, explique MM.Mag Peter Kreuzhuber et Johann Tanzler, produisent 7000 litres par an. La Hollande offre une bonne traçabilité de ses bêtes, particulièrement la race Fleckvieh, fierté des Néerlandais.