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Mouvement pluriel
« TAOUSSA » 12 PEINTRES DE L'ORANIE
Publié dans L'Expression le 28 - 04 - 2002

Surprendre et étonner, tel est le propre de l'artiste. Un état d'esprit jazz.
Après leur installation durant un mois au CCF d'Oran, sur initiative du commissaire d'exposition, Hachemi Mokrane, artiste graphiste et animateur culturel au sein du CCF, 12 artistes-peintres, à savoir Abelkader Arzazi, Noureddine Belhachemi, Abdelkader Belkhorissat, Saïd Chender, Slimane Chérif, Adlane Djeffal, Ahmed Hamidi, Abdelkader Mahboub, Habib Ouadah, Mohamed Oulhaci, Mustapha Souadji et Sid Ahmed Zerhouni ont atterri, mercredi dernier, dans un espace qui, a priori, n'a rien à voir avec une galerie d'art. Et pourtant ! Il s'agit du café Diwan, sis au Val d'Hydra. Un endroit accueillant et fort sympathique qui, outre sa vocation initiale, se propose d'ouvrir son espace aux artistes désireux de faire découvrir leurs talents dans tous les domaines.
Dans «Taoussa», l'idée du partage et de l'entraide est amplement soulignée, celle de la solidarité aussi qui doit régner au sein de la famille des artistes en général, et des plasticiens en particulier.
Le choix du lieu d'exposition lui-même n'est pas fortuit. Il s'agit, outre de rassembler une douzaine d'artistes mus par une réflexion plastique et une approche artistique quasiment identique, de les amener à se découvrir mutuellement et par la même occasion, à se faire connaître auprès d'un public pas forcément averti.
C'est sortir en fait les artistes du carcan habituel dans lequel ils sont confinés pour conjuguer leur talent et leur sensibilité dans la joie et la bonne humeur au pluriel... C'est peut-être cela, finalement, l'esprit jazz dont se réclame le groupe Essebaghine.
«Ils sont ainsi douze créateurs d'Oran, de Maghnia, de Mostaganem à se retrouver en ayant à coeur de faire partager leurs émotions et à reprendre une conversation interrompue depuis quelques années (...). Qu'ils aient pour outils ou pour matériaux l'acrylique ou l'aquarelle, le papier ou le bois, qu'ils jouent de l'espace ou de la surface, tous interrogent leurs sensations, leurs désirs ou leurs effrois», dira d'eux M.Hubert Colin Verdière, ambassadeur de France en Algérie, dans une note inscrite sur le catalogue accompagnant l'exposition, signé, Barzakh Editions.
Présent lors du vernissage, Karim Sergoua, membre actif du collectif Essebaghine, a tenu à dire toute son admiration et un grand bravo à l'adresse de tous ces artistes «Parce que vraiment, c'est quelque chose de bien qu'il y ait tout ce vent de l'Ouest qui nous arrive, une expo collective qui contribuera à redynamiser l'activité culturelle et créative en Algérie, encore une preuve qui démontre qu'il y a bien un art contemporain en Algérie avec qui il faudra compter, dont le discours est très clair et qui s'éloigne peu à peu de l'art académique classique pour embrasser une nouvelle tendance picturale. 12 artistes, qui se rattachent à une lignée de trois générations d'hommes unies par une volonté commune de créer et de développer toujours l'art, ce qui conduira à la confrontation juste des idées (...) je tiens aussi à rendre hommage à Belkhorissat et Chender dont les oeuvres m'ont beaucoup plu, ébloui et m'ont rendu heureux. ébloui par leur plasticité, leur beauté, la force du geste et le trait de l'espace. Des peintures fécondes qui vous font vibrer et ne peuvent vous laisser indifférents ...»
Ainsi parla l'artiste Karim, visiblement très admiratif devant ces tableaux. Plus qu'une simple expo, «Taoussa» a permis, selon les propos de certains artistes rencontrés sur place, de sceller des amitiés et de renouer des contacts.
Des moments de retrouvailles qui se sont soldés par des échanges constructifs après des années de séparation... 36 tableaux de différents formats ornent les cimaises du Diwan Café.
Qu'ils soient réalisés en mode figuratif, en peinture abstraite ou semi-abstraite, leurs auteurs partagent tous cette notion de «visibilité» qui n'est perceptible que selon l'interprétation de chacun, selon sa vision des choses et sa façon de la concevoir.
Slimane Cherif, à titre d'exemple, dit «souffrir pour atteindre le passé et récupérer toutes ces bribes d'images et de souvenirs d'enfance» qu'il matérialise sous forme d'un tourbillon de couleurs bigarées. Pour Abdelkader Arzazi, les «couleurs ambrées baignent dans des espaces infinis».
L'idée de la recomposition de la vérité est celle qui caractérise les oeuvres de Belhachemi tandis que les tableaux de Belkhorisset sont nimbés d'une fragrance de couleurs et de signes éclatés. Mahboub, quant à lui, représente la sérénité expressive, Chender, le rêve éveillé, Ouadah, pour sa part, met l'accent sur le geste précis tandis qu'Oulhaci, sur le mouvement fantomatique. Mustapha Souadji évoque une certaine naïveté lucide quant à Sid Ahmed Zerhouni il marie le bleu à toutes les sauces magiques et minérales. Adlane Djeffal est toujours fidèle à son tempérament de feu et à la force quasi-tranquille de la plasticité de ses oeuvres tandis que Hamidi explore et suggère tout en douceur des formes et des idées d'une «portée humaniste et philosophique». Des peintures toutes plus belles et différentes les unes que les autres et qui valent vraiement le déplacement.


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