Il faut orienter tous les efforts des élus en direction de la jeunesse qui se trouve dans la misère et la détresse. Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Karim Tabbou, persiste et signe: «C'est l'absence de liberté et de démocratie qui engendre et qui reproduit les cycles de la violence». Intervenant lors de l'ouverture de la conférence nationale des élus du FFS, qui s'est tenue ce week-end à Zéralda, Karim Tabbou a indiqué que le «seul chemin pour la mise en place d'un véritable processus de démocratisation, demeure celui de la sécurité nationale, de la stabilité et de l'espoir». Pour le premier secrétaire national du FFS, «réhabiliter et civiliser le politique, tant au niveau central que local, est le seul moyen d'impliquer toutes les composantes de la société dans le développement du processus démocratique». Karim Tabbou a, en outre, beaucoup insisté sur le fait que si l'Algérie opte réellement pour le changement, il faut que l'on s'occupe de prime abord de la jeunesse. Pour ce faire, le premier secrétaire national du FFS estime qu'il est «important d'orienter tous les efforts des élus et de l'administration locale en direction de la jeunesse, qui se trouve depuis quelques années dans la misère et une détresse totale. Pourtant, cette jeunesse est l'avenir du pays». M.Tabbou a ajouté qu'il «est temps d'évaluer ce qui a été fait pour concrétiser les possibilités de débat et de participation de la population à la gestion des collectivités». Dans ce contexte, il a précisé que la présente conférence, à laquelle ont pris part plus de 600 élus du parti, sera «l'occasion de mieux cerner, à travers l'expérience acquise sur le terrain, les conditions politiques et administratives requises pour assurer la pleine représentativité des élus et leurs responsabilités devant les citoyens et l'Etat». Pour M.Tabbou, la rencontre est également l'occasion d'«exiger une claire répartition des compétences et des prérogatives entre le pouvoir central et local et de demander des moyens correspondants pour un réel exercice et une certaine autonomie du pouvoir au niveau local». «Les élus locaux, avec la collaboration de l'administration locale, doivent pouvoir disposer d'une capacité réelle d'intervention, en ce qui concerne le développement local, en général, notamment la gestion du foncier et le contrôle de l'urbanisme», a-t-il estimé. Il s'agit, selon le premier secrétaire national du FFS, de «libérer les communes et de lever les obstacles qui empêchent l'élu d'être un élu à part entière». Il faut rappeler, enfin, que la rencontre des élus du parti se tient conformément aux résolutions adoptées lors du 4e congrès du FFS, tenu en septembre 2007. «Il s'agit d'une rencontre d'évaluation du bilan de la gestion locale» estime-t-on au FFS. La rencontre du week-end dernier a vu la présentation de plusieurs communications, dont celle du président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, Mustapha Bouchachi, ainsi que l'intervention de Mohand Amokrane Chérifi, expert auprès des organisations internationales.