Les importations de véhicules de la France vers l'Algérie ont beaucoup chuté. Le président de la Chambre française de commerce et d'industrie a affirmé que les entreprises françaises préfèrent les Salons spécialisés aux foires. «On va de plus en plus vers les Salons spécialisés que vers la Foire» a déclaré Michelle de Caffarelli. Et pour cause, «venir dans le cadre de la Foire coûte plus cher. Les hôtels sont excessivement chers durant les 8 jours de cette manifestation commerciale. La location des stands est trop chère car l'année écoulée, elle était à 1 dollar le m2, cette année, elle est à 5 dollars, et l'année prochaine, elle sera à 10 dollars. Pour les exposants étrangers, la location est quatre fois plus chère que pour les nationaux», a précisé le représentant français lors de son intervention hier au forum El Moudjahid. Ce qui explique, selon l'orateur, la régression de la participation des entreprises françaises à la 41e Foire internationale d'Alger. En effet, seules 194 entreprises de l'Hexagone prennent part à la 41e FIA qui a ouvert hier ses portes à la Safex, contre 250 en 2007 et 323 en 2006. Procédant à une analyse des échanges économiques et commerciaux algéro-français, Michelle De Caffarelli a relevé qu' ils «ont augmenté de 3%,» mais reconnaît que ce n'est pas beaucoup, faute de la hausse de l'euro. Il a fait savoir, au passage, que «17% des produits importés en Algérie sont français.» En revanche, les importations de véhicules de la France vers l'Algérie «ont chuté de 7%», déplore-t-il. Le vide est comblé par les constructeurs asiatiques, notamment chinois et indiens. Cependant, il indiquera que «les céréales et le lait en poudre enregistrent une hausse de 17%». Sur un autre registre, l'intervenant affirmera que «le montant des investissements directs est de l'ordre de 1,75 milliard d'euros ayant généré 22.000 emplois». Pour justifier la frilosité des entreprises françaises à s'installer en Algérie, Michelle de Caffarelli avance les mêmes obstacles soulevés par les nationaux. Outre les lourdeurs administratives, il citera «le problème» du foncier. Sur sa lancée, il qualifiera le système bancaire d'«archaïque» avant de tempérer ses propos en déclarant: «Ça s'améliore.» D'ailleurs, a-t-il souligné, le délai pour créditer les chèques «vient de tomber à trois ou quatre jours, contre quatre mois auparavant». Soulevant «l'absence d'un réseau ferroviaire solide et moderne», Michelle de Caffarelli a lancé un appel d'offres de services en souhaitant que l'Algérie bénéficie de l'expérience française dans la réalisation des voies ferrées. Quant à l'éradication du marché informel, l'invité d'El Moudjahid a affirmé que «la décision doit être politique avant d'être économique».