Une situation qui met les opérateurs spécialisés dans l'exportation des déchets ferreux dans le tourment au vu des sommes payées chaque jour à leurs armateurs, forcés de rester des semaines en rade, dans l'attente d'un quai pour accoster dans le port de Annaba. Depuis plusieurs semaines déjà, 20 bateaux sont en attente dans l'un des deux quais réservés pour le chargement des produits ferreux, en l'occurrence les quais 21 et 22. Cette attente est justifiée par certains agents de la structure portuaire de Annaba, au motif que la spécialité de chaque quai pour des produits déterminés, ne permet pas leur chargement ou leur déchargement chaque jour. Selon les déclarations de certains opérateurs, cette situation n'a que trop duré, car il y va de leur situation financière. Chaque jour, l'opérateur est contraint de payer à l'armateur 5000 dollars de surestarie comme frais d'immobilisation du bateau, en dehors du port, c'est-à-dire au large, sachant que les délais d'attente sont de 30 à 45 jours. Alors qu'auparavant, ils ne dépassaient pas la semaine. Aujourd'hui les opérateurs se demandent pourquoi ce blocage de la part de l'administration portuaire de Annaba, qui met seulement deux quais à la disposition des exportateurs, en laissant les 20 autres quais non exploités au moment où le trafic à l'exportation des déchets ferreux devient de plus en plus important. Par ailleurs, il convient de noter que chaque opérateur spécialisé dans ce créneau doit verser à l'administration portuaire un montant de 160 millions de centimes au titre des frais de chargement, sans pour autant oublier les frais d'accostage. Aujourd'hui, pour éviter la faillite, les opérateurs interpellent les autorités locales pour qu'elles interviennent afin de dénouer cette situation qui ne profite pas financièrement au port de Annaba, notamment au plan de la contribution au développement local, encore moins national. Dans cet élan de contestations, la dizaine d'opérateurs dans l'exportation des déchets ferreux a adressé une correspondance au wali de Annaba et au directeur général des ports, leur demandant de remédier à la situation et permettre à leur activité de s'effectuer dans les mêmes conditions réglementées et appliquées que dans les ports de Ténès, Oran et Arzew, où le chargement des produits n'est pas soumis à la spécialisation des quais comme c'est le cas dans la wilaya de Annaba.