Leur dette s'élève à 37 milliards de DA. Des crédits contractés dans le cadre du Programme national de soutien agricole. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat a écarté, jeudi, l'éventualité de l'effacement de la dette des agriculteurs. «L'Etat avait déjà recouru à cette procédure en 2005», a souligné le ministre au Conseil de la nation. Il a tenu à préciser que seules les banques ont les prérogatives de les effacer, conformément aux conditions et aux contrats conclus entre les agriculteurs et les institutions financières du secteur. Il a ainsi imputé la question des crédits au calendrier tracé par les banques. Le président-directeur général de la Banque algérienne pour le développement rural (Badr), Boualem Djebar, qui s'était exprimé dernièrement sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, avait aussi écarté l'éventualité de l'effacement de la dette des agriculteurs. «La Badr est en train d'étudier les requêtes déposées par les agriculteurs», avait-il précisé. La dette des agriculteurs s'élève à 37 milliards de DA. Des crédits contractés au niveau des banques publiques, principalement à la Badr, dans le cadre du Programme national de soutien agricole (Pnda et Pndra). Par ailleurs, et concernant les prix du blé, le ministre Saïd Barkat, rassure. «Le nouveau prix du blé sera annoncé prochainement par le gouvernement», a-t-il indiqué. Des études et des consultations sont en cours au niveau des parties concernées pour fixer le nouveau prix du blé de manière raisonnable durant cette année, a affirmé le ministre. Une réunion présidée par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, regroupera prochainement les agriculteurs et les producteurs pour fixer le prix de référence à appliquer entre les producteurs et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), annonce le premier responsable du secteur. M.Barkat avoue qu'il y aura, cette année, une baisse de la production de blé comparativement à l'année dernière en raison des changements climatiques que connaît le pays. Il a, toutefois, rassuré que toutes les mesures ont été prises pour faire face à cette baisse de la production, mettant en exergue les réserves de blé dont dispose l'Algérie actuellement. Le ministre a estimé la production actuelle de céréales à 40 millions de quintaux par an alors qu'elle ne dépassait pas 10 millions de quintaux par an avant 2000. Les besoins nationaux en cette denrée, a-t-il souligné, sont estimés cependant à 70 millions de quintaux par an, d'où le recours à l'importation pour assurer la sécurité alimentaire des citoyens. Pour ce qui est de la production animalière, le ministre a noté l'augmentation du nombre d'ovins qui est passé de 12 millions de têtes en 1999 à 20 millions les dernières années, ce qui a contribué, a-t-il dit, à améliorer l'offre en viandes rouges. Quant au lait, le ministre a estimé sa production annuelle à 2,4 milliards de litres alors que les besoins sont de l'ordre de 3,4 milliards de litres par an pour assurer l'autosuffisance en lait. Pour arriver à maîtriser ce déficit à l'avenir, le ministre a souligné la politique suivie, à savoir l'extension de l'élevage bovin et la pratique de l'insémination artificielle.