L'horrible affaire du meurtre d'un chauffeur de taxi qui a bouleversé le Tout Tizi Ouzou, a été examinée hier, par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou. Les deux accusés à la barre paraissaient endurcis même s'il est vrai qu'ils sont jeunes. Les circonstances et le déroulement du drame sont cependant dignes de Machiavel. En effet, le 31 novembre 2001, les deux mis en cause qui, sans doute, avaient prémédité leur crime, se rendent à la station de taxi sise devant la maison de l'artisanat en pleine ville. Ils trouvent un taxieur B. Omar et lui demandent de les prendre en course sur Tadmaït. Embarqués dans le taxi, ils prennent le soin de monter l'un devant et le second derrière. Arrivés au niveau du pont menant de la RN12 à Sidi Naâmane, une commune sise au nord-ouest de Draâ Ben Khedda, le nommé S. Abdenour assis à côté du conducteur, demanda à ce dernier de marquer un arrêt. A peine le taxi immobilisé que le second accusé assis derrière, B.Tewfik, sort un couteau et porta plusieurs coups au conducteur. Atteint mortellement au niveau de la nuque, le taxieur fut ensuite descendu du véhicule et traîné sur une douzaine de mètres pour dissimuler son corps derrière un arbre. Puis les deux criminels prennent le véhicule et s'enfuient avec, dans le but certainement de vendre cette voiture en pièces détachées. Mais voilà le véhicule a fait une embardée et s'est planté dans le décor. Les mauvais garçons le laissent sur place et s'enfuient, Alertée par des passants, la gendarmerie commence par transporter le corps à la morgue du CHU et lance une enquête qui, dès le départ, s'avéra difficile. II a fallu attendre deux ans pour qu'un témoin se rappelle que le taxieur avait embarqué deux jeunes gens. Il réussit à donner la description et l'enquête redémarre après avoir connu un certain piétinement. De fil en aiguille, les deux criminels désormais identifiés sont enfin appréhendés; entre-temps ils avaient effectué leur Service national comme si de rien n'était. C'est dire que les deux assassins sont réellement dangereux. Hier, cependant et certainement pour essayer de donner le change, ils s'étaient composé un comportement qui devait leur assurer la mansuétude du tribunal. Ils rejettent d'ailleurs toutes les accusations. La défense a, de son côté, fait son travail en essayant avec force effets de manche de faire jouer le manque de preuves flagrantes. De son côté, la partie civile s'est contentée de raconter l'état dans lequel a été trouvé le cadavre de B.Omar. Le procureur quant à lui, et dans un réquisitoire assez dur, devait demander la peine capitale. Après délibérations, le tribunal confirme la peine.