Le chef de l'exécutif s'apprête à adresser une mise en demeure aux élus des communes concernées pour constituer les exécutifs communaux. L'absence d'exécutif dans neuf communes de Béjaïa ne laisse pas indifférentes les autorités de la wilaya. Elles ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Même si la situation n'est pas totalement au blocage dans certaines d'entre elles, il reste que le nouveau wali ne tient pas à ce que les choses restent à la traîne. A cet effet, le wali s'apprête à adresser des mises en demeure aux communes concernées, sur fond d'un délai quant à la constitution des exécutifs communaux, organes nécessaires pour un meilleur fonctionnement des collectivités locales. Faute de quoi, les pouvoirs locaux seront confiés aux chefs de daïra. C'est en substance, les termes de la mise en demeure en voie d'être adressée aux maires concernés. Les autorités de wilaya s'appuient, pour cela, sur les articles 81, 82 et 83 du Code communal, qui s'articulent autour des conditions de substitution du pouvoir des élus par celui de l'administration, pour procéder à cette destitution qui ne dit pas son nom. Cette mesure a été prise en début de semaine par la wilaya de Boumerdès concernant les communes de Tidjelabine, Hammadi et Chaâbet El-Ameur dont la gestion a été confiée, respectivement, aux chefs de daïra de Boumerdès, Khemis El Khechna et des Issers. Elues en novembre 2007, neuf des 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa demeurent sans exécutif. L'absence de consensus entre les différentes composantes des assemblées rend caduque toute initiative allant dans le sens de la dotation en exécutif. Du coup, les maires se retrouvent à travailler seuls butant conséquemment aux difficultés récurrentes pour faire adopter les délibérations liées aux projets communaux. La guéguerre que se livrent les différentes tendances se répercutent, à ne pas en douter, sur la prise en charge des préoccupations citoyennes. Le développement étant à l'arrêt, la contestation est à craindre à l'avenir. Le nouveau locataire du siège de la wilaya, qui a annoncé récemment en marge des travaux de la session ordinaire de l'APW, la prochaine mis en place d'un groupe de travail mixte (élus APW et APC et représentants de l'administration) ne voudrait surtout pas s'appuyer sur des maires dont les prérogatives locales sont limitées en raison des tiraillements infinis de la composante des assemblées qu'ils dirigent.