Des rumeurs courent du côté de Dély Ibrahim selon lesquelles le président de la FAF, Hamid Haddadj, pourrait entériner la décision de la LNF qui avait donné, rappelle-t-on, gain de cause à l'USM El Harrach concernant les réserves formulées contre le joueur du RC Kouba, Samir Khellidi, pour dissimulation d'identité (article 97 alinéa b). La décision de la LNF a été prise, faut-il le souligner, dans la précipitation puisqu'elle (la Ligue) a été désavouée plus tard par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Celui-ci dans une correspondance adressée à la Fédération avait, comme rapporté par El Watan, déculpabilisé le RC Kouba soulignant qu'il s'agissait en réalité d'« usurpation d'identité et non pas de dissimulation d'identité ». Le verdict du TAS aura donc infirmé la sentence de la LNF. L'argument réglementaire avancé par la Ligue (article 97 alinéa b) devient, du coup, caduc. Le Tribunal du sport, en vertu de l'article 199, a demandé à Haddadj de s'auto-saisir du dossier. Le président de la Fédération convoquera, en effet, aujourd'hui, une réunion du bureau fédéral pour trancher. Des informations ont circulé ça et là, mais rien d'officiel n'a été communiqué par la structure concernée (FAF). Aux dernières nouvelles (toujours non officielles), Haddadj voudrait maintenir les choses en l'état, c'est-à-dire un championnat à 16 clubs officialisant au passage l'accession de l'USMH dans cette division, faisant ainsi fi de la décision du TAS. Pourtant, dans une dernière déclaration à l'APS, le président de la FAF avait souligné que « les règlements seront appliqués dans le traitement de cette affaire ». A quel règlement Haddadj va-t-il se référer pour rendre son verdict ? Se reférer de nouveau au fameux article 97 alinéa b que le président de la CRQ, Seddiki, a enfourché pour prononcer son verdict ? Une source proche du dossier a fait savoir que « reconfirmer la décision de la LNF et de la FAF serait une voie suicidaire pour l'instance du football. Elle est tenue de se conformer au verdict du TAS. Le RCK ouvre droit à un autre recours auprès du TAS et ses chances d'obtenir gain de cause sont grandes si la FAF maintient sa décision initiale basée sur l'article 97. Pour le TAS, il s'agit d'une usurpation d'identité et non de dissimulation. Les choses sont claires. Chaque partie doit assumer ses responsabilités. Justice et droit seront rendus ». Il faut rappeler que les règlements généraux de la Fédération ne contiennent aucun article traitant une telle situation (usurpation d'identité). La FAF est confrontée à une situation de vide juridique. Que fera alors Haddadj ? Quel motif (juridique) avancerait-il pour expliquer sa décision de maintenir le RCK en DII, si cette sentence venait, bien évidemment, à être confirmée ? Autant de questions qui laissent perplexe l'opinion publique, suffisamment éclairée sur cette affaire après les précisions (réglementaires) rapportées, hier sur les colonnes d'El Watan, par une source proche du TAS. Celle-ci a fait la pertinente remarque suivante : « la Fédération et la Ligue nationale ont fait une diversion qui renseigne parfaitement sur les graves desseins qui se cachent derrière ce dossier. Pour preuve, l'article avancé (117 du code disciplinaire) pour sanctionner (une année) trois dirigeants de l'USMH, alors qu'en réalité l'article indiqué était le 118, qui prévoit deux ans de suspension et rétrogradation du club fautif (intimidation). Il y a eu plus grave que cela dans la nuit du 28 mai dernier, lorsque le siège de la Ligue a été envahi par des milliers de supporters de l'USMH. Le secrétaire général de la Ligue a bien mentionné sur son rapport que le PV a été signé sous la menace, un délit autrement plus grave que l'intimidation retenue arbitrairement par la Ligue et la Fédération. » La mauvaise foi des deux structures est avérée. Il est bon de rappeler que dans le dernier communiqué de la LNF, sanctionnant la réunion du bureau de ligue, rendu public sur son site officiel, il est mentionné que Seddiki, président de la CRQ, avait reconnu avoir pris cette décision sous la menace. Il y avait donc bel et bien une tentative d'influence. Pourquoi la FAF n'a-t-elle pas pris en compte cette donnée au lieu de verser dans la politique de la fuite en avant sans issue pour ses initiateurs et promoteurs. Le MCO, une partie de l'équation Au beau milieu de cet imbroglio, le président de la FAF et son bureau fédéral ne sont pas au bout de leur peine. Le MCO, lui, garde espoir d'être réhabilité, tout comme le RCK, par le TAS. Débouté par la LNF concernant les réserves formulées contre le joueur Aïssaoui (CRB), le MCO s'est remis à l'arbitrage du TAS pour faire valoir ses droits. Même s'il n'a pas encore rendu public son verdict, il n'en demeure pas moins que l'affaire Aïssaoui pourrait tout chambouler si jamais le TAS venait à réhabiliter le club oranais. Une option qui n'est pas du tout à écarter, a-t-on appris de sources crédibles. Le TAS annoncera aujourd'hui sa décision. C'est dire combien Haddadj est soumis à une forte pression. Sauf si…