La femme a fait ses preuves à tous les niveaux de responsabilité. Elle mérite, par conséquent, une meilleure place dans la vie politique. Le remaniement gouvernemental n'a pas été du goût de certains partis politiques. Pour le mouvement En Nahdha, «le changement brusque, intervenu au sein du gouvernement, n'a rien apporté aux aspirations du peuple algérien». C'est ce qu'a déclaré Fatah Rebaie, secrétaire général du mouvement En Nahdha lors d'une rencontre de préparation du congrès qui a regroupé, jeudi à Alger, les membres des bureaux de wilaya. Selon M.Rebaie, la quasi-totalité des ministres qui ont été reconduits à leurs postes «ont failli à leur devoir». Pour sa part, M'hamed Hadibi, député et chef du groupe parlementaire du mouvement, a considéré que ce «mini-changement» est une transgression à l'article 161 de la Constitution. De son côté, le président du RCD a estimé, lors de son conseil national tenu jeudi dernier, que la vie politique en Algérie est «suspendue» en raison de l'éventuelle révision constitutionnelle. Pour lui, le remodelage opéré au niveau du gouvernement est un non-événement. Il a déploré que M.Belkhadem n'eut pas le temps de présenter son bilan devant le Parlement. Le week-end dernier n'a pas été de tout repos pour le Front national algérien (FNA). Comme à son habitude, Moussa Touati cherche à séduire plus de gens pour qu'ils rallient son parti. Il a affirmé, lors d'une conférence nationale qui a regroupé plus de 240 déléguées venues des 48 wilayas, tenue jeudi à Tipasa, que sa formation vise à faire de la femme un «acteur important dans la vie du parti». Le leader du FNA n'a pas manqué de s'élever contre la «politique de marginalisation à l'égard des femmes». Pourtant, «la femme a fait ses preuves à tous les niveaux de responsabilité et mérite, par conséquent, une meilleure place dans la vie politique», a-t-il souligné. Le taux de représentativité de l'élément féminin au sein du bureau national et du conseil chez M.Touati est estimée à 10% sur les 360 000 adhérents. Par ailleurs, le FNA est en train de préparer son université d'été qui aura lieu dans les prochaines semaines à Alger. De son côté, Bouguerra Soltani, président du MSP, a affirmé à partir de Touggourt, que «la réforme constitue la base pour la promotion de la situation de la société». Présidant l'ouverture de la 5e édition du séminaire sur le défunt cheikh Mahfoud Nahnah, le patron du MSP a plaidé pour la réforme sociale. Elle, selon l'homme politique, «repose énormément sur la réforme spirituelle de l'individu et par conséquent, de la société et de l'Etat». Il a rappelé que la société à laquelle les Algériens aspirent «devrait être bâtie sur les préceptes de l'Islam». Il a appelé, à la même occasion, à plus de cohésion sociale entre Algériens et à la pureté spirituelle.