Selon le FLN, l'objectif visé de ce léger remaniement est celui d'aller vite en termes de consécration du programme du chef de l'Etat. «Grand soulagement au sein de la famille FLN». Le propos est de Saïd Bouhadja en sa qualité de chargé de la communication du parti. L'on comprend vite qu'une ambiance de liesse règne toujours sous le toit du FLN et ce, depuis le remaniement gouvernemental. Abdelaziz Belkhadem est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre. «Cela témoigne de la confiance placée en lui par le président de la République» affirme M.Bouhadja. «La reconduction de M.Belkhadem est aussi perçue comme un soutien moral devant renforcer l'engagement de nos militants au sein du parti», a-t-il également déclaré. Saïd Bouhadja constate, comme tout le monde, que c'est pratiquement la même équipe gouvernementale qui a été maintenue. «C'est un changement dans la continuité», a-t-il estimé. Il considère, aussi, que l'objectif visé de ce léger remaniement est celui d'aller vite en termes de consécration du programme initié par le chef de l'Etat. Il est grand temps, explique M.Bouhadja, que les bienfaits de ce programme gigantesque de développement se reflètent de façon palpable sur le vécu du simple citoyen. Pour sa part, le RND assure la «nouvelle» équipe gouvernementale de son soutien total en vue de la consécration sur le terrain du programme du chef de l'Etat. Miloud Chorfi, chargé de la communication au sein de ce parti, indique qu'«il est des prérogatives du chef de l'Etat de procéder à un changement dans l'Exécutif (...) Au RND, nous saluons sa décision par rapport au remaniement gouvernemental et nous lui réitérons notre soutien et notre engagement pour la mise en oeuvre de son programme». Peu prolixe donc, Miloud Chorfi a tranché en mettant de l'avant le fait que le léger remaniement du gouvernement a mis fin à tous les commentaires et spéculations que cette question a suscités auparavant. L'autre membre de l'Alliance présidentielle, le MSP, de Boudjerra Soltani qui garde toujours son statut de ministre d'Etat sans portefeuille, devait réunir hier les responsables du parti autour de la même question de remaniement gouvernemental. «On n'a pas encore d'avis à émettre, on devrait se réunir d'un moment à l'autre pour discuter de la question» a indiqué hier M.Saïdi, un des cadres du parti. Néanmoins, M.Saïdi a laissé entendre que le changement induit dans le gouvernement ne traduit guère les résultats obtenus lors du récent scrutin législatif. On aurait préféré mieux, sauf que le dernier mot revient au président de la République. D'autre part, le Parti des travailleurs a, lui aussi, discuté de la composition du nouveau gouvernement. En particulier de son exigence du départ de Temmar. En fait, le PT s'interroge, dans un communiqué rendu public hier, si «le maintien de Temmar à la tête de la Promotion des investissements renforcée par l'Industrie mais expurgée des Participations est-il annonciateur d'une rupture avec la politique des désertifications industrielles qu'il a menée?» La suppression des participations signifie-t-elle, note le PT «que le CPE et les SGP dont la fonction était de liquider les entreprises publiques, seront dissous». Par ailleurs, le RCD ayant obtenu 19 sièges au récent scrutin législatif considère, par la voie de son chargé de communication, que la nouvelle composition du gouvernement ne signifie rien d'autre que «le maintien du statu quo personnalisé autour de quelques noms».