Le sommet de l'UA s'est ouvert hier dans la station balnéaire égyptienne en présence, notamment du président controversé zimbabwéen, Robert Mugabe. De fait, la crise zimbabwéenne a focalisé hier l'attention de la Conférence, éclipsant le thème principal de ce Sommet: l'eau. Or, hier à Charm el Cheikh, il a été beaucoup question du Zimbabwe, très peu des problèmes hydriques en Afrique. Aussi, le président controversé du Zimbabwe, Robert Mugabe - dont la réélection est considérée comme «illégitime» par la communauté internationale et par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon - a été, néanmoins accueilli hier par ses pairs. M.Mugabe faisant part de son intention de prendre part aux débats. Toutefois, sa participation n'a pas été confirmée officiellement, hier, par l'UA. Dans l'allocution d'ouverture, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a affirmé que l'Afrique «doit assumer pleinement ses responsabilités» dans la crise zimbabwéenne. «L'Afrique doit assumer pleinement les responsabilités qui sont les siennes et faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider les parties zimbabwéennes à surmonter les défis de l'heure», a dit M.Ping à la tribune du Sommet. Lui succédant, le président en exercice de l'Union africaine, le chef de l'Etat tanzanien, Jakaya Kikwete, a estimé d'«élection historique» ce que de nombreux observateurs ont qualifié de «mascarade électorale», appelant par ailleurs, la communauté internationale à travailler avec la communauté des Etats d'Afrique australe (Sadc) «pour trouver une solution à ce problème». Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est penché, dans son intervention prononcée à l'occasion de l'ouverture du 11e Sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, sur la situation en Somalie. Le chef de l'Etat déclare que «l'examen de la question somalienne a été toujours pour nous un moment douloureux, depuis que ce pays frère a sombré dans la violence et l'anarchie. L'accord de paix, conclu le 9 juin 2008 à Djibouti, que notre organisation et d'autres institutions internationales et nombreux partenaires de l'Afrique ont immédiatement salué, constitue pour nous, mais d'abord et avant tout pour le peuple de Somalie, un immense espoir». Afin de rétablir l'ordre dans ce pays, Abdelaziz Bouteflika appelle toutes les parties concernées à l'Union. «Ma conviction est que nos frères somaliens, qui connaissent mieux que quiconque le prix de la désunion et les affres de la guerre, ont déjà renforcé, à travers leur dialogue, leur propre conviction que seule la poursuite d'un processus politique, pacifique et fraternel les guidera vers une solution définitive, qui constituera également une immense contribution à la stabilité de toute la Corne de l'Afrique».