La deuxième édition du Festival a été caractérisée par la projection d'une véritable palette de films illustrant l'histoire et l'avancée du cinéma algérien. Le rideau est tombé, jeudi soir, sur la 2e édition du Festival international du film arabe. L'Ahagar d'Or a été remporté par le film Hors Zone du réalisateur syrien, Abdelatif Abdelhamid, tandis que le Grand Prix du court métrage est revenu au film Mains Propres réalisé par l'Egyptien, Kamyl El Fayous. Le Prix de la meilleure réalisation a été attribué au Marocain Ahmed Mamouni, réalisateur du film Coeurs enflammés tandis que le Prix du meilleur scénario a été attribué à l'Egyptien, Nasser Abderrahmane, scénariste du film Jeninat al Asmak (Aquarium des poissons). le film intitulé Chant funèbre de Mohamed Mouftakir, a reçu le 1er Prix effets spéciaux, alors que le deuxième Prix du même titre a été attribué au film Mort aux poissons du Tunisien Malik Amara. Le Prix de la meilleure interprétation masculine a été attribué à l'Egyptien Ahmed Saka, acteur du film El Djazira alors que celui de la meilleure actrice est revenu à la libanaise Nada Ferhat pour son interprétation dans le film Sous les bombardements. Le Prix de la meilleure image a été décerné à l'Algérien Ahmed Messaâd du film Airwane alors que celui du jury a été décerné au réalisateur marocain, Daoud Ouled Cheikh, avec son film intitulé En attendant Pasolini. Aussi, deux figures emblématiques du cinéma arabe, en l'occurrence Mahmoud Yacine et Sid-Ali Kouiret, ont été honorées et un grand hommage leur a été rendu. Un point noir tout de même est à retenir ayant trait au concours du meilleur article journalistique qui a été reporté à la troisième édition qui aura lieu l'année prochaine. «Faute de règlement intérieur, le Prix du meilleur article journalistique ne pouvait être attribué», a clamé, du haut de la scène, le président du jury. Au total, douze films inscrits à la compétition de cette deuxième édition ont été passés au peigne fin. La salle de cinéma Le Colisée, au centre-ville d'Oran, a eu le privilège d'abriter la quasi-totalité des projections de films qui étaient en compétition. Cette dernière s'est avérée exiguë pour contenir le nombre important de spectateurs tandis que le jury a mené sa mission à huis clos à l'hôtel Royal. La deuxième édition du festival a été caractérisée par la projection, au coup d'envoi même, d'une rétrospective du cinéma algérien. Il s'agit d'une véritable palette de films illustrant l'histoire et l'avancée du cinéma algérien, concoctée par les grands réalisateurs, quelques années après le recouvrement de la souveraineté nationale. Le célèbre Ahmed Rachedi, en est le modèle vivant. Les organisateurs du festival ont voulu donner un cachet spécial à la deuxième édition, notamment lors de la soirée de clôture. Un monde fou et nostalgique aux belles années de la musique raï s'est déchaîné jeudi soir. Le Negro ou le King était à l'affiche. Encore une fois, la ville d'Oran n'a pas failli à sa réputation de grande cité de charme et d'animation. En dépit de la soirée animée par le King of Raï, Cheb Khaled, la clôture s'est vite achevée en queue de poisson. Le cheb n'a pas terminé sa soirée. Pour cause, la géante sonorisation a soudainement lâché pendant que Khaled berçait son public sous les airs du raï original. La grande foule a été déçue. Aucune suite ni explication n'ont été données par les organisateurs. Cette défection s'ajoute à celle du comportement inexpliqué du personnel chargé de l'accueil des affluents et invités au niveau des accès du Théâtre de verdure Hasni-Chakroune. Les hommes de Hamraoui Habib Chawki n'ont pu résister à la forte exigence des Oranais. Et la guerre des nerfs a commencé. Le personnel qui a été affecté à la surveillance des entrées du théâtre, était sur les nerfs. Les ardeurs de la grande foule qui affluait ont été tempérées par un impressionnant dispositif de sécurité mobilisé à cet effet.