M. Ali Benflis porte une double casquette et ce n'est un secret pour personne. Chef du gouvernement et secrétaire général du parti du Front de libération nationale, il n'est cependant pas l'homme politique voué, par définition, à être sédentaire, pour assumer ses fonctions. Jeudi prochain, par exemple, il entamera un périple politique dans le Sud pour lancer la campagne électorale liée au scrutin du 30 mai prochain. Dans un temps très court, il lui incombe d'aller délivrer ses messages dans plusieurs chefs-lieux de wilaya du Sud en un temps très court. Doté d'une capacité de travail peu commune, il ne disposera cependant que de deux jours, les jeudi et vendredi prochains pour s'acquitter d'une tâche qui nécessitera beaucoup de perspicacité couplée à une connaissance aiguë des dossiers économiques et sociaux sans parler des spécificités de chaque région qu'il aura à visiter. Pour dire vrai, le secrétaire général du parti du FLN sera soumis à une rude épreuve au cours de ce périple qui commencera par la ville de Ouargla jeudi prochain où il apporte son soutien à la liste des candidats FLN de cette wilaya dans la perspective du 30 mai, mais aussi il aura à convaincre par un discours les habitants de la région à voter en faveur des candidats-députés de son parti. Un exercice qu'il connaît pour l'avoir si souvent pratiqué dans tous les coins du pays. Après Ouargla, Ali Benflis se rendra à Ghardaïa à deux cents kilomètres plus au Nord pour y haranguer la foule dans le but de susciter là aussi le maximum d'intérêt en faveur des candidats du parti FLN. Rappelons que le PFLN a présenté des candidats dans les 48 wilayas et que les efforts à faire pour leur attirer le plus de suffrages possible, intéressent l'ensemble des candidats proposés. Vendredi prochain, Ali Benflis se rendra à Béchar pour les mêmes raisons, avant de se rendre pour animer d'autres rassemblements dans les chefs-lieux de Sidi Bel Abbes, Tlemcen et Aïn Temouchent. Mais combien ça coûte tout cela? Comme cette question ne manquera pas d'intéresser les Algériens dont l'esprit tatillon traque partout les actions illicites, nous avons cru bon de poser la question à Ali Benflis lui-même lors de la conférence de presse qu'il a donnée à l'hôtel Mouflon d'Or il y a quelques jours. Eh bien, selon le secrétaire général du PFLN lui-même , la prise en charge de ses déplacements, dans le cadre de la campagne électorale, sera assurée par les mouhafadhate auxquelles il envisage de rendre visite. Un travail surhumain en perspective attend donc Ali Benflis à partir de jeudi prochain. C'est vrai qu'aussi bien pour les élections que pour tout autre activité humaine, on n'a rien pour rien.