Un ancien directeur de collège et deux anciens intendants sont menacés d'expulsion des logements d'astreinte qu'ils occupent au niveau du collège Khemas Ali de la nouvelle-ville de Tizi Ouzou. Selon M'hamed Douar, ancien intendant dont le dernier poste occupé avant son départ en retraite était le Cemp filles de Tizi Ouzou «c'est de l' ingratitude, après avoir trimé tant d'années au service de l'éducation et après moult demandes de logement auprès de tous les services compétents. A l'époque, on me répondait toujours que du moment que j'occupais un logement, fut-il d'astreinte, je n'ouvrais pas droit à un logement. Aujourd'hui, la direction de l'éducation a requis les services d'un huissier de justice qui vient de nous signifier notre expulsion. Or, matériellement c'est impossible car nous n'avons que la rue pour nous accueillir!» Ces anciens fonctionnaires se trouvent aujourd'hui devant un dilemme: appliquer une décision de justice, c'est se retrouver eux et leurs familles dehors, ne pas appliquer cette décision, c'est en somme se faire violence à tout ce qui fait leur être, leur éducation et leur morale. Certains de ces fonctionnaires ont des enfants à charge et même des enfants en bas âge. Aussi leur dernier recours reste le wali auquel ils lancent un SOS «car lui seul peut dénouer cette situation et agir selon l'humanisme qui a toujours caractérisé les représentants de l'Etat en pareille situation.» Ces familles se montrent confiantes en la «perspicacité de ce responsable» qui saura certainement faire la part des choses et offrir à ces familles une sortie digne au moins en récompense des services rendus à la collectivité après tant d'années de bons et loyaux services.