L'Algérie n'a affiché aucune réserve concernant l'installation du siège de l'Union pour la Méditerranée au Maroc. C'est ce qu'a déclaré à L'Expression le ministre des Affaires étrangères, M.Mourad Medelci. Cette précision fait suite aux informations publiées par la presse française se rapportant à des sources officielles qui ont expliqué la défection de dernière minute du roi marocain par des supposées concessions qu'aurait faites le président français à son homologue algérien, M.Abdelaziz Bouteflika sur cette question précise. «Les responsables français ont expliqué aux Marocains la difficulté de prévoir un secrétariat de l'UMP à Rabat par le fait que les Algériens y sont opposés», a rapporté le quotidien français Libération dans son édition de lundi. L'Algérie, selon la presse française et marocaine, aurait affiché un scepticisme quant à la place qu'aurait la monarchie chérifienne à l'UPM. Des propos formellement démentis par le chef de la diplomatie algérienne, M.Mourad Medelci: «Nous n'avons pas de commentaire à faire sur l'absence de Mohammed VI au Sommet de Paris. Il avait certainement ses propres raisons qui n'ont rien à voir avec les prétextes que vous venez de souligner», poursuit-il. Il précisera, par ailleurs, que la question du secrétariat de l'UPM et du siège sera discutée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, prévue au mois de novembre prochain. Dans un autre chapitre, le ministre des Affaires étrangères a confirmé le retour de deux prisonniers algériens de Guantanamo. «Les deux prisonniers rapatriés avaient des problèmes de santé.» Notre interlocuteur n'a pas voulu, par ailleurs, se prononcer sur le sort des quinze Algériens dans ce camp de détention: «Il n'y a rien de nouveau sur ce dossier» et pourtant, il est à rappeler que des informations publiées par les journaux algériens, citant des sources officielles, ont confirmé qu'un accord est sur le point d'être conclu entre les autorités algériennes et américaines. Ces dernières auraient renoncé, selon les mêmes sources, aux conditions préalablement posées. Medelci s'est montré très peu prolixe aussi au sujet des prisonniers algériens en Libye. Il s'est contenté de dire que des experts se trouvent toujours en place pour négocier la libération des Algériens. Mais tout porte à croire que la tâche de la délégation s'annonce très rude. Dans un autre chapitre, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni, a démenti le fait que la Libye ait instauré un visa d'entrée pour les Algériens désirant se rendre dans ce pays. «Officiellement, les autorités libyennes ne nous ont pas saisis sur cette question.»