Les chefs d'entreprise hésitent encore à investir dans ce créneau. L'impact de la publicité sur le grand public n'est plus à démontrer au même titre que sur l'économie des médias. La survie des médias dépend souvent de la manne publicitaire. Mais qu'en est-il en Algérie? Comment est régulé le marché publicitaire? «Les expériences de certains pays en matière de régulation peuvent êtres utiles afin de préserver le service public et garantir un accès aux gisements publicitaires à toutes les catégories de médias», souligne Karim Bellazoug, responsable de Euro Rscg. Les analyses ont démontré «le recul des ventes de la presse et la faible progression des dotations publiques, dans une conjoncture de demande exceptionnelle, le principal levier du dynamisme économique des médias», ajoute l'invité de A coeur ouvert de L'Expression. Cependant, «au-delà de la crise du marché publicitaire en 2001-2003, il ne fait pas de doute, qu'à l'avenir, le marché publicitaire augmentera encore sa contribution et son importance dans l'économie des médias gratuits», soutient Kamel Bellazoug sur une note d'optimisme avant d'ajouter que, sous d'autres cieux, notamment en France, le système de régulation du marché publicitaire fait ressortir que sur les trois plus grands médias (presse, TV, radio), le poids de la publicité dans le total des ressources s'élève à 39% en 2002. La part du lion revient à la presse avec 54% devant la télévision (40%) et la radio (7%). Sur un autre registre, notre interlocuteur n'a pas manqué de stigmatiser la qualité des spots publicitaires qu'il qualifie de «médiocres». Les raisons sont à chercher dans la mentalité des chefs d'entreprises et les moyens à la disposition des concepteurs. «Pour faire un bon spot télévisé, il faut beaucoup de moyens financiers. Mis à part les grands opérateurs de téléphonie et quelques entreprises d'automobiles, les autres producteurs n'investissent pas dans ce domaine. Ils se contentent d'un petit budget pour passer leur message à travers des spots qui sont souvent de mauvaise qualité», se désole Karim Bellazoug. Apostrophé sur l'apport d'Euro Rscg pour développer ce domaine, Karim Bellazoug soulignera l'important rôle du media-planer. «Il a une tâche très difficile car il doit faire au préalable une étude sur les médias et la cible de chacune d'entre elles. Une fois la publicité terminée, nous devons consulter le média-planer pour attribuer à chaque produit son support idéal», a- t-il soutenu. Pour ce faire, Euro Rscg compte, surtout, sur l'expérience acquise à l'étranger de son chef de file. «Notre boîte renferme des jeunes talentueux qui ont une volonté de fer. Ils appliquent mes conseils et suivent à la lettre mes instructions», souligne-t-il en conclusion.