Commerçant de son état, ce citoyen a cru faire une bonne affaire que d'acquérir un véhicule auprès d'un moudjahid résidant à Annaba. Après le dépôt du dossier en bonne et due forme, quatre ans d'attente, 36 déplacements à Annaba pour le renouvellement du récépissé, dont la loi n'autorise tout au plus que trois renouvellements, il n'a toujours pas la carte grise de son véhicule. C'est l'invraisemblable histoire que vit un citoyen d'Aokas.. Commerçant de son état, ce citoyen a cru faire une bonne affaire que d'acquérir un véhicule auprès d'un moudjahid résidant à Annaba. En homme averti, il se fait délivrer une fiche de contrôle chez un ingénieur des mines, histoire de s'assurer de la conformité du véhicule en question. Rassuré, il constitue le dossier administratif complet qu'il dépose ensuite au niveau de la daïra de Annaba. Sur place, il obtient un récépissé de dépôt qui lui permet, en attendant l'établissement de la carte grise, de circuler librement. Quelque temps après, il se rend de nouveau à Annaba pour à défaut d'une carte grise, obtenir la prorogation du récépissé. Surprise! Il apprend que le véhicule est suspect. Importé de France, la police algérienne saisit Interpol, qui s'en mêle, levant tous soupçons. L'enquête diligentée par la wilaya de Annaba prouvera par la suite la conformité du véhicule. Croyant à la fin de son cauchemar, ce citoyen a vite déchanté. La wilaya hésite toujours à lui délivrer la fameuse carte grise. Il est à son 36ème déplacement à Annaba. A chaque fois, il ne fait que proroger son récépissé. Des dizaines de prorogations qu'il obtient sans difficultés alors que la loi n'en autorise que trois. La saisine du wali et des ministres de l'Intérieur, de l'Energie et des mines, demeure toujours sans réponse. Aux dernières nouvelles, il apprend que son dossier aurait tout simplement disparu des bureaux de la daïra de Annaba. Son calvaire perdure toujours. Il ne peut pas vendre son véhicule. Même les déplacements s'avèrent périlleux. Que faire? C'est la question que ne cesse de se poser ce citoyen. Il est en attente d'un dénouement heureux. Des cas similaires existent à profusion. L'établissement d'une carte grise est particulièrement difficile lorsque le vendeur du véhicule ne réside pas dans la même wilaya que l'acheteur. Le délai d'attente dépasse parfois deux années. La lourdeur bureaucratique et la mauvaise coordination entre les différents services se répercutent négativement sur la fluidité de la régularisation. A titre d'exemple, un autre citoyen de Béjaïa attend la confirmation d'une fiche de contrôle technique de son véhicule acquis auprès d'un citoyen de la daïra de Bir El Djir à Oran depuis près de deux ans. Sans cette confirmation, il ne peut disposer de la carte grise de son véhicule.