La Tunisie a ratifié toutes les conventions internationales et traités relatifs aux droits de l'homme. Les travaux du 5e congrès du RCD se sont poursuivis jeudi dernier par l'adoption des motions préparées par les huit commissions constituées après la séance d'ouverture. Hier, au troisième jour du congrès, les nouveaux membres du comité central ont été élus par les congressistes. Au-delà de ces travaux propres au congrès et au programme d'action du RCD pour les 5 années à venir, des conférences de presse ont été tenues par différents ministres qui ont fait des communications sur divers thèmes. La plus importante, compte tenu de sa médiatisation par la presse occidentale aura été celle des droits de l'homme en Tunisie. C'est au ministre tunisien de la Justice et des Droits de l'homme, M. Béchir Tekkari, qu'est revenue la mission d'en débattre avec les journalistes présents à la conférence. On aura retenu de son intervention que la Tunisie a ratifié toutes les conventions internationales et traités relatifs aux droits de l'homme. S'agissant particulièrement de la liberté d'expression et d'opinion on apprendra que celles-ci ont été renforcées notamment, par différents amendements apportés au Code de la presse. Mieux encore, en 2003 l'espace audiovisuel a été ouvert au privé. Trois radios et une télé privée («Hannibal TV») ont vu le jour depuis. D'autre part, les journaux des partis d'opposition bénéficient d'une subvention annuelle. L'opposition par des moyens pacifiques n'est nullement interdite. Elle est même souhaitée. Le chef de l'Etat a, en différentes occasions, appelé les journalistes tunisiens à plus d'audace et d'initiative. Le Conseil supérieur de la communication a vu sa composition élargie en 2005 à des personnalités issues de la société civile et partenaires politiques dans toutes leurs diversités. Ceci dit, le ministre de la Justice n'exclut pas que des bavures peuvent exister comme dans tous les pays du monde. Mais de là à en déduire que les droits de l'homme sont bafoués en Tunisie, est tout simplement un procès d'intention. Le membre du gouvernement a d'ailleurs rappelé que la Tunisie a été le premier pays arabe à se doter d'une Constitution. C'était le 1er juin 1959. Une constitution dans laquelle était déjà prévue la défense des droits individuels. Autre sujet abordé en marge des travaux du congrès: celui de la condition de la femme tunisienne. Chacun sait qu'elle bénéficie de tous ses droits depuis bien longtemps. Depuis l'époque du défunt Bourguiba. Aujourd'hui, sa condition est encore meilleure. La femme est présente dans tous les secteurs d'activités. Elle bat les records de réussite aux examens et diplômes universitaires. Cependant, sa présence en politique ne suit pas la même évolution pour des raisons essentiellement de société. C'est pour booster, quelque peu ce développement, que le Président Ben Ali a décidé à l'ouverture de ce 5e congrès de porter «à l'avenir, à au moins un taux de 30% de participation féminine au sein du comité central, à la Chambre des députés et à la chambre des conseillers». Actuellement, ce taux ne dépasse guère les 20%. Un autre défi attend la Tunisie et dont le thème a été abordé par le congrès: celui de la jeunesse. Une jeunesse qui souffre particulièrement du chômage même parmi les diplômés de l'université. Le chantier, qui attend la Tunisie pour les 5 prochaines années, est vaste. Les huit commissions ont eu à plancher sur toutes les orientations à donner à ce chantier. Des efforts, beaucoup d'efforts attendent les Responsables tunisiens à l'avenir. C'est cela le «défi» annoncé en titre par le congrès du parti majoritaire Tunisien. La clôture des travaux est prévue pour aujourd'hui et sera marquée par un discours du Président Ben Ali.