Une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes du printemps noir. La marche annoncée dans notre édition d'hier a regroupé des centaines de citoyens au chef-lieu de la commune d'Ath L'ksar. Venus des régions limitrophes, les participants ont arpenté la rue principale et ont marqué un arrêt en face du siège de l'APC. Une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes du printemps noir. Cette action entre, selon ses organisateurs, dans le cadre de celles menées et à mener jusqu'à l'application de la plate-forme d'El-Kseur et pour la libération des détenus. Les participants, tout au long de l'itinéraire, scanderont des slogans hostiles au pouvoir et rejetteront les élections prochaines. Un groupe de jeunes prendra pour cible les panneaux d'affichage installés pour la circonstance par les services de la commune et les démoliront. Cette marche, qui s'est dispersée vers 11h 30, aura eu le mérite de s'être déroulée dans le calme, la dignité tout en exprimant une détermination à continuer la lutte jusqu'à la satisfaction de l'ensemble des revendications prônées par le mouvement depuis, maintenant, une année. L'échéance électorale du 30 mai aura au moins le mérite de se distinguer de ses précédentes par sa timidité. Après une semaine de son démarrage, la campagne ressemble plus à un prêche dans le désert qu'à un réel moyen d'explication des programmes. Le PT est venu, samedi, organiser un meeting. Problème de salle, diront les initiateurs. La vraie raison serait liée au public qui ne s'est pas déplacé à Issiakhem. Le désintéressement des populations est perceptible au quotidien. Les affiches placardées sont toutes arrachées. Sur les 24 espaces réservés aux panneaux installés en divers points des villes, moins de 5 sont utilisés. Pour cacher cet échec, certaines formations se rabattent sur les zones, telles Ridane, Bordj Okhriss, Maâmoura... des villages jusque-là oubliés et situés au fin fond sud de la wilaya, pour appâter les résidents pour la plupart illettrés, les habitants des grandes agglomérations ayant ouvertement manifesté leur désengagement. L'interrogation vient des partis islamistes qui entourent leurs activités d'un secret total. Ni le MSP ni El-Islah n'ont encore utilisé leurs espaces. Ennahda, pour sa part, vient de convier la presse locale à une conférence de presse. N'est-ce pas là une astuce pour éviter le public et les meetings populaires de plus en plus difficiles à tenir suite aux appels des comités citoyens?