Ce politicien au statut de rock-star, porté aux nues par le Parti démocrate, devient ainsi, le premier Afro-Américain à être désigné candidat à la Maison-Blanche. Décidément, rien n'est impossible chez l'Oncle Sam. Le rêve américain de ce XXIe siècle, c'est ce politicien au statut de rock-star, un Noir à la face juvénile qui part à l'assaut de la Maison-Blanche. Le contraste est tellement beau qu'il devient historique et de ce point de vue, les démocrates ont vraiment de quoi sabrer le champagne. Ils sont, en effet, entrés dans l'histoire, cette semaine, en élisant pour la première fois un Afro-Américain pour les représenter à la Maison-Blanche. Prononçant son discours d'acceptation à l'investiture pour l'élection présidentielle de novembre 2008, Barak Obama ouvre le feu sans complexe sur le Parti républicain et son actuel président en promettant de mettre un terme à «la politique défaillante» du président George Bush. Jeudi soir, devant des dizaines de milliers de partisans rassemblés dans le principal stade de Denver, dans l'Etat du Colorado, au dernier jour de la Convention démocrate. Dans ce même discours, il n'a pas épargné son adversaire républicain, John McCain, l'accusant d'avoir voté à 90% au Congrès dans le sens de la politique du président Bush. Barack Obama a évoqué les principaux sujets d'actualité internationale comme la guerre en Irak, la lutte contre le terrorisme et Al Qaîda. Aussi, a-t-il promis de mener la guerre en Irak à son terme, de manière responsable et d'achever la lutte contre Al Qaîda et les talibans. A ce propos, M.Obama a critiqué McCain de soutenir la guerre en Irak au lieu de concentrer les efforts sur la capture d'Ossama ben Laden. Au plan interne, le candidat du Parti démocrate a promis de réduire les impôts des couches laborieuses, de cesser l'octroi des allègements fiscaux aux compagnies qui transfèrent à l'étranger leurs opérations et les emplois que celles-ci offrent, de mettre fin à la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis du pétrole du Moyen-Orient. En réponse, la directrice de campagne de McCain a qualifié le discours de Barack Obama de «fallacieux» et de «fondamentalement contraire au maigre bilan» du présidentiable, qui en est à son premier mandat de sénateur au Congrès. Ce discours est intervenu le jour du 45e anniversaire du célèbre discours de Martin Luther King, La foule présente au stade de Denver entonnait le célèbre, I have a dream (J'ai fait un rêve) de Martin Luher King. Avant l'intervention d'Obama, les délégués à la Convention démocrate ont montré une vidéo rendant hommage à Martin Luther King Jr. et écouté les discours du fils et de la fille du défunt leader de la lutte pour les droits civiques. L'ancien vice-président Al Gore, qui avait perdu de justesse la présidentielle de l'année 2000 contre George Bush, s'est, lui aussi, exprimé à la tribune de la Convention démocrate. Il a déclaré que l'élection du républicain John McCain à la Maison-Blanche ne sera qu'une continuation de la politique du président George Bush et de son vice-président Dick Cheney. Par ailleurs, selon une généalogiste américaine, Barack Obama et son colistier Joe Biden sont tous les deux descendants de cordonniers irlandais. Des ancêtres de MM.Obama et Biden ont quitté l'Irlande pour les Etats-Unis à cinq semaines d'intervalle en avril et mai 1849, a indiqué hier, la généalogiste Megan Smolenyak à la radio publique irlandaise RTE.