Ramadhan oblige, un tour au marché des fruits et légumes s'impose. Cardiaques s'abstenir. Rien ne va plus dans nos services publics et dans nos marchés. Ramadhan oblige, un tour au marché des fruits et légumes s'impose. Cardiaques s'abstenir. Les prix sont véritablement pris de folie. Les marchands, qualifiés de vampires, affichent des prix à perdre son souffle. La laitue, généralement montée à graine et montrant son état de non-fraîcheur, est alignée à pas moins de 150DA en certains marchés. La tomate, dont pourtant c'est la saison, est quant à elle cédée entre 50 et 65DA alors que la courgette semble vouloir s'aligner sur la laitue avec ses 65-70DA le kg. Les poivrons et piments sont quant à eux affichés à 65DA et la carotte à 45DA alors que le haricot vert voltige au-dessus des 95DA. En sus de ces problèmes inhérents au début du mois sacré et dont les consommateurs ont hélas désormais l'habitude, ce sont les autres inconvénients de la quotidienneté qui dérangent fortement les citoyens. Que dire en effet, de ces familles d'émigrés ayant prévu de rentrer dans leur pays d'accueil et qui se retrouvent bloquées en Algérie depuis plusieurs jours grâce «à la diligence d'Air Algérie ou encore de la Cnan». Leurs services clientèles sont décriés. Des familles rentrées en France ne décolèrent pas. «Nous devions embarquer sur le ferry mais voilà, au dernier moment on s'est retrouvés coincés en Kabylie.» Pourquoi? Ils avancent comme argument le fait d'être arrivés après un gros ponte ou une connaissance qui a alors pris leurs places, ce qui est ompréhensible, la colère les faisant parler! Avec la compagnie aérienne c'est encore pire. Les gens sont «insatisfaits». C'est le cas de la famille A. de Draâ Ben Khedda: «On devait embarquer sur le vol Alger-Montréal le dimanche 24 août. Ce qui nous donne deux jours pour se préparer à la rentrée des classes des petits, mais voilà avec la bombe de Si Mustapha, la circulation était telle que l'on a raté ce vol et depuis, c'est la galère!» Depuis, cette famille se présente tous les dimanches, vendredis et mardis à l'aéroport pour essayer de trouver des places en listes d'attente. Mais autant demander la lune. «Chaque jour on nous chante une chanson, une fois il fallait acheter d'autres billets en classe affaires, une autre fois on trouve une seule place et une autre fois on nous demande de troquer le billet de l'un des enfants pour un billet en classe affaires! On ne peut tout de même pas payer 24 millions de centimes et attendre de pouvoir se faire rembourser les billets à Montréal!» Cette famille se demande même si elle a bien fait de venir passer quelques jours en Algérie «où apparemment on n'a plus notre place!» Ainsi, le comportement de certains employés des services publics et notamment des compagnies de transports sont en deçà des attentes. D'autres citoyens se plaignent des services de l'état civil. Les mairies semblent ne plus faire cas des citoyens. Pour obtenir, ces jours-ci, un papier d'état civil, il faut faire le parcours du combattant. Avec le Ramadhan, il semble que le terme exact est «do not disturb!» (ne pas déranger). Malgré tout, on vous dira bon Ramadhan.