La circulation dans la ville de Tizi Ouzou s'est presque arrêtée aux environs de la mi-journée. La chaleur étouffante de ces deux derniers jours a fait de Tizi Ouzou une ville déserte à partir de midi. Contrairement aux mois de Ramadhan précédents où la ville grouillait de monde, particulièrement à partir de quatorze heures, cette fois-ci, il n'en est rien. D'ailleurs, les queues devant les magasins d'alimentation générale, les boulangeries et autres vendeurs de pâtisseries orientales sont devenues rares, surtout lundi et mardi derniers. La chaleur explique ce changement. Car les prix, en dépit de leur cherté, n'ont aucune influence dissuasive sur le consommateur en ce mois sacré. Les citoyens ne sortent que pour des urgences ou encore pour se rendre au travail. Quant à mettre le pied dehors afin de flâner en attendant le ftour ou faire les emplettes, les citoyens ne peuvent pas défier une température de 42 degrés à l'ombre. De nombreux citoyens, notamment les personnes âgées, sont exposés en de telles circonstances à de sérieux risques de déshydratation. Le Docteur Adjioua du secteur sanitaire de Tigzirt ne se montre pas alarmant. Il affirme que, de toute façon, les personnes qui ont le diabète ou des maladies cardiaques généralement ne jeûnent pas. Mais les personnes du troisième âge risquent sérieusement la déshydratation. Notre interlocuteur précise qu'indépendamment du mois de jeûne, de telles températures peuvent provoquer ces symptômes. Le meilleur moyen pour parer à toute éventualité, c'est de boire abondamment de l'eau. Depuis le début de cette semaine, la chaleur n'a fait qu'augmenter, causant non seulement des dégâts naturels mais aussi un véritable désagrément pour les citoyens, en ce mois de jeûne. La circulation dans la ville de Tizi Ouzou s'est presque arrêtée vers de la mi-journée. Les températures caniculaires empêchent tout mouvement. Le soleil tapait fort. En soirée, les choses ne se sont pas améliorées pour autant. Bien au contraire, la chaleur n'a pas baissé et s'est jointe aux coupures de courant qui ont laissé plusieurs communes de la Kabylie maritime dans le noir. Contactés, les services de la Protection civile de la wilaya affirmaient que les pics de chaleur et selon un BMS (bulletin météo spécial) qui leur était parvenu, devaient être atteints durant la journée d'hier. Aux changements climatiques, viennent s'ajouter les différents foyers d'incendies signalés dans différentes régions de la wilaya. Le même interlocuteur affirmait que durant la journée de dimanche, quelque vingt-neuf foyers ont été dénombrés, heureusement sans faire de victimes. Mais les forêts en subiront les conséquences néfastes. Quelque cent cinquante-cinq (155) hectares de forêts, de broussaille et de maquis sont partis en fumée. Trois mille huit cents (3800) oliviers ont, durant ces trois journées, été ravagés par les feux. Aux côtés de cet arbre symbolique, les apiculteurs perdront quelque deux cents (200) ruches et un hangar qui contenait deux cents (200) bottes de foin.