C' est dire que le mercure est à son maximum pour un mois de septembre. C'est sous une chaleur torride, un climat lourd, mêlé à une humidité jamais enregistrée, que les Constantinois se pressent, ce matin de mardi, vers les marchés du centre-ville pour faire leurs courses. En cette journée caniculaire de Ramadhan, certaines sources sanitaires ont confié que plusieurs personnes ont perdu connaissance, les plus âgées, notamment. C'est dire que le mercure est à son maximum pour un mois de septembre. Les températures oscillent entre 38° et 42° et c'est la moyenne durant ces quatre derniers jours. Les mêmes sources indiquent que c'est surtout des cas d'intoxications qui ont fait le bilan depuis quatre jours, après consommation de certaines pâtisseries. La ville est relativement plus calme entre 13 heures et 16 heures. Les citoyens préfèrent rester chez eux à l'abri de la chaleur accentuée par des incendies, qui se sont déclenchés un peu partout. Ce mois de Ramadhan aura été sans repos pour les services de la Protection civile. Pour mieux supporter l'atmosphère suffocante, les citoyens se mouillent la tête avant de sortir. Les enfants sont pour une fois retenus à la maison. Et contrairement aux Ramadhans précédents, il n' y a pas de disputes graves. Le cocktail de la chaleur matinale et des feux, la soif aura-t-il rendu les jeûneurs plus calmes? En termes d'incendies, l'on sait d'ores et déjà que ce sont des dizaines d'hectares qui sont partis en fumée aux alentours de Constantine. Mais aussi à Annaba, Skikda et Jijel. Ce qui est remarquable en ce mois, c'est surtout la saleté qui a envahi tous les lieux. Est-ce la faute aux citoyens, à la municipalité? On ne sait pas non plus si c'est à cause de la chaleur ou à cause du jeûne, c'est donc que tout simplement, on ne travaille plus durant Ramadhan. Mais le spectacle à Constantine, depuis l'arrivée du jeûne, est désolant et, curieusement, aucune personne, même pas les associations n'ont jugé nécessaire d'en parler. C'est vrai que la ville vit mieux le soir, mais là encore, faut-il ne pas parler des trottoirs squattés par les restaurateurs des repas rapides, spécialisés dans le méchoui, et où la crasse est mise en évidence et là encore, on ne dit rien. Pour le moment, on jeûne et on supporte la chaleur.