Les Sétifiens n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes dans un match qu'ils ont dominé. Les jours du coach sétifien, Bernard Simondi, semblent être comptés à la tête de la barre technique de l'Entente. Surtout après «cette goutte qui a fait déborder le vase» qui n'a cessé de se remplir par toute une série de désaccords entre lui et quelques membres du bureau dirigeant, une série accentuée par la mauvaise prestation de l'équipe lors du derby des Hauts-Plateaux, perdu à Bordj Bou Arréridj. Simondi s'est même mis à dos des milliers de fans d'El-Kahla qui ont exigé son départ. On devrait connaître une réponse à ce mécontentement dans les jours, voire les heures qui viennent. Décevante, c'est le moins que l'on puisse dire de cette formation sétifienne pour sa prestation fournie face aux gars de Soustara en cette soirée ramadhanesque pour le compte de la cinquième journée du championnat national. Pourtant, tous les ingrédients semblaient être réunis pour permettre à l'équipe «à milliards» de prendre le dessus dans ces débats. Mais la volonté et la détermination des coéquipiers du vieux routier Ammour ont eu le dernier mot. On a assisté à une entame très rapide de la rencontre menée par le revenant, Hadj Aïssa au milieu, Hemani et Seguer, appuyés par Djediat, ce qui a forcé les joueurs de l'USMA à reculer pour mieux défendre leur camp. Pourtant, la première alerte sérieuse de ce match vint de la part des Algérois quand Ammour, sur coup franc, expédia un tir aussi puissant que précis qui s'écrasa sur la barre transversale du but sétifien (5'). Cela n'empêcha pas les Sétifiens de maintenir leur pression sur le camp adverse, une pression qui fut récompensée à la 13' lorsque Hemani exploita, merveilleusement, une gaffe monumentale de Boussoufiane, sur un corner de Raho, pour laisser pantois le gardien Zemmamouche. Encouragés par cette réalisation, Hadj Aïssa et ses camarades, bénéficiant du soutien d'une galerie bruyante, passèrent à la vitesse supérieure, en multipliant les actions offensives. Ce qui mit la défense adverse dans l'embarras. Aussi, à la 20' sur un coup franc puissamment tiré par Hemani, Zemmamouche dut relâcher le ballon dans les pieds de Hadj Aïssa qui vint buter sur lui. Le ballon prit de l'effet et trompa Moncharé qui le toucha de la main droite. Le penalty était évident mais le tireur, Seguer, trouva la base du montant gauche alors que Zemmamouche était battu. Ce dernier fut tout heureux et chanceux de voir le ballon lui revenir dans les mains après avoir rebondi sur le poteau. Il s'agissait du 3e penalty raté par les Sétifiens depuis le début de la saison. Profitant de cette déception sétifienne, les Algérois se mirent à attaquer et créèrent une véritable panique dans le périmètre sétifien. Et ce qui devait arriver arriva à la 27' lorsque Rial, de le tête, nivela la marque sur un corner tiré par Ammour. Ce fut la consternation tant sur le terrain que sur le banc de l'Entente même si, à la 35', il fallut une prouesse de Zemmamouche qui eut un très bon réflexe après une reprise de la tête de Hemani sur un centre de Raho. En seconde période, les camarades de Hadj Aïssa, auteur de plusieurs ratages auparavant, se mirent, carrément, en attaque mais, par excès de précipitation et surtout par manque de concentration dans le périmètre de vérité, leurs assauts furent voués à l'échec. Bien au contraire, il fallut un exploit de Hadjaoui qui détourna en corner un bolide de Rial à la 59' pour empêcher l'USMA de prendre l'avantage au score. Le jeu offensif de l'ESS reprit du poil de la bête à partir de la 60' avec la rentrée de Feham Bouazza à la place de Djediat assez effacé. Le petit Oranais apporta sa fraîcheur à un ensemble qui commençait à se désagréger et il s'illustra dès la 66' en mettant à rude contribution le gardien de l'USMA lequel se détendit pour dévier le ballon sur sa barre transversale. Il récidiva à la 89' en adressant un tir terrible sur coup franc qui trouva, lui aussi, la transversale du but adverse. Malgré une domination pesante en fin de match, l'ESS se contenta de ce mach nul devant une USMA qui ne l'a pas tellement volé.