Pendant que certains font leurs courses, d'autres, jeunes et moins jeunes, préfèrent la «Brise de mer», la place Gueydon et autres boulevards de la ville. Après la rupture du jeûne, la ville de Béjaïa connaît une animation extraordinaire. La chaleur de ce mois de septembre aidant, les gens se permettent une virée nocturne dont la motivation diffère d'une personne à l'autre. A Béjaïa, on sort pour flâner, faire ses courses et aller au spectacle. Jusque tard dans la nuit, la ville connaît une animation due aux déplacements de ses habitants que l'insécurité tant redoutée n'a pas fait reculer. A partir de 20h, les rues de Béjaïa connaissent le rush. Elles sont envahies par les familles et des groupes de jeunes. Depuis le début du mois sacré, une foule nombreuse déambule à travers les quartiers de la ville. Une heure et demie après la rupture du jeûne, les gens affluent vers les librairies-papeteries et autres magasins de vente de vêtements pour enfants et d'articles scolaires. Des dizaines de familles, qui préfèrent faire leurs achats dans la soirée, les prennent d'assaut. Dans toutes les librairies-papeteries, c'est le rush sur les articles scolaires. «Nos prix et la qualité des produits sont le secret de ce rush», nous disait, hier soir, Mokrane, propriétaire de la librairie-papeterie à la cité Séghir. «Contrairement aux années précédentes, cette année, il y a de nouveaux produits et articles scolaires qui ressemblent à des jouets et cette tendance a beaucoup plu aux enfants et à leurs parents, satisfaits de la qualité et du prix de ces produits importés. Prenez le cas de ce taille-crayon par exemple, vous en trouverez de plusieurs formes; certains ont la forme d'un petit véhicule ou de personnages de bandes dessinées et dessins animés très appréciés par les enfants de différents âges, grâce surtout aux couleurs captivantes», nous dira-t-il. Des étudiants, et surtout des femmes accompagnées de leurs enfants, font leurs courses de la rentrée. Munis de listes d'articles demandés, ils s'informent d'abord des prix avant de s'engager. «Les prix diffèrent d'un endroit à un autre», explique cette ménagère qui précisera qu'en agissant de la sorte «on peut faire des économies importantes». Pendant que certains s'arrangent pour faire leurs courses, d'autres, jeunes et moins jeunes préfèrent la Brise de mer, la place Gueydon et autres boulevards de la ville. Entre voisins et amis ou en famille, les lieux publics déjà fortement prisés en période estivale, ne désemplissent jamais. Les parties de pétanque reviennent quotidiennement en soirée. «Auparavant et durant le reste de l'année, nous jouons des parties, en fin de journée, à partir de 17 heures, mais depuis le début du Ramadan, nous jouons pour le plaisir entre amis et voisins après le ftour», dira un sexagénaire D'autres préfèrent la belote et autres dominos dans les cafétérias des quartiers. A chacun son violon d'Ingres. Pour les amoureux du théâtre et des chants, la Maison de la culture est l'endroit indiqué. Ce week-end, il y avait du théâtre et du cinéma. Mascarades de Lyès Salem et Uzzu n tayri de Djamel Abdelli ont été massivement suivis par le public local qui demandera toujours des spectacles de ce genre.