Il est possible qu'ils se remettent sur les rails, mais le handicap est déjà assez important. Un vent nouveau souffle sur le championnat de la division1. Ceux que l'on annonçait comme principaux animateurs de cette compétition, ont du mal à faire respecter la hiérarchie. C'est pourquoi, on se retrouve aujourd'hui avec deux leaders issus de la liste des sans-grades, ceux pour lesquels on aurait plutôt misé une lutte pour le maintien. C'est de la JSM Béjaïa et du NA Hussein Dey qu'il s'agit, deux de ces clubs qui ne passent pas pour être de grands actifs sur le marché des transferts. Leur consécration, au bout de six journées de compétition, est un pied de nez à la logique mais surtout à ces «grands» clubs habitués des «unes» de journaux lorsqu'il s'agit de parler de recrutements de joueurs. On remarquera que le dernier de la classe est, en ce moment, une certaine JSK, celle qui détient le record de titres de champion d'Algérie. Un bémol s'impose en ce qui concerne son cas. L'équipe de la Kabylie compte trois matches en retard et peut espérer obtenir au maximum 9 points qui la replaceraient à un seul point des deux leaders. Mais il ne s'agit là que de la meilleure probabilité car sur les trois matches en retard, deux sont programmés à l'extérieur, chez le CRB et chez le CABBA. C'est dire que les 9 points, la JSK est loin de les avoir en poche. Une chose est sûre: le match qui doit l'opposer vendredi prochain à la JSM Béjaïa, au stade de Tizi Ouzou, constituera un véritable test pour elle dans la mesure où elle affrontera l'équipe en forme du moment. Des trois clubs qui ont, largement, fait parler d'eux durant la période des transferts, il en est deux qui ont mis leurs supporters dans tous leurs états. Le premier est l'USM Annaba qui a dû attendre la sixième journée et son troisième match à domicile pour remporter son premier succès de la saison. Et encore, il y a beaucoup à dire sur cette victoire qui a, véritablement, été tirée par les cheveux face à une formation harrachie qui n'a pas fait que se défendre. Le fait que les Annabis aient obtenu leur victoire sur une bévue du gardien harrachi, Ghoul, démontre qu'ils sont toujours aussi peu sûrs d'eux. L'USM Annaba a, certes, un match en retard mais ce ne sera pas contre n'importe qui, puisqu'il est programmé à Tizi Ouzou, face à la JSK. Le second club est le Mouloudia d'Alger dont nous avons, déjà, abordé le cas dans ces mêmes colonnes. Comme d'habitude, le MCA s'est distingué lors du marché des transferts et ses dirigeants ont promis une grande saison de sa part. Au bout de six journées et à l'issue de la troisième défaite de celui ci, ils en sont à chercher de stupides excuses, du genre «c'est la faute à l'arbitre». Ils n'ont pas encore admis que leur équipe joue mal, ce qui explique son très mauvais début de saison et le changement d'entraîneur pourrait ne pas être la solution recherchée puisqu'il semblerait que le mal se situerait au niveau de la manière dont ce club est géré. On a, donc, recruté le Français Alain Michel et avnt que celui ne donne son accord, Sadek Amrous, le président du club avait dit de lui: «Michel fera du bon travail.» C'est ce qu'on avait dit de Bracci, Rabier, Nouzaret, Fabbro, Ameur Djamil, lorsqu'ils avaient atterri au Mouloudia. On connaît les résultats. Et puis, il y a le troisième club, l'Entente de Sétif laquelle, certes, n'est pas parmi les derniers (elle est sixième) mais n'en accuse pas moins de cinq longueurs de retard sur le duo de leaders. On ajoutera que ce retard pourrait être plus important dans la mesure où la JSMB compte un match de moins par rapport à l'équipe sétifienne. Celle-ci était partie pour écraser le championnat, vu le très gros effort consenti en matière de recrutements. Certains la voyaient effectuer un cavalier seul en tête du classement. Elle le fera, peut être, puisque la compétition est encore longue mais il lui faudra jouer d'une autre façon car le jeu qu'elle développe en ce moment n'est pas celui d'un futur champion. «C'est la faute à l'entraîneur» ont dit ses dirigeants qui ont mis de côté le Français Bernard Simondi pour promouvoir Azzeddine Aït Djoudi. On verra s'ils ont visé juste, mais l'ESS doit réagir vite car le handicap pourrait devenir insurmontable pour elle.